[Athlétisme] Dans la dernière ligne droite

À deux semaines de la fin de la période de qualification, on fait le point sur la situation des athlètes luxembourgeois.

Maintenant que les magnifiques championnats d’Europe de Rome sont derrière eux, les athlètes luxembourgeois sont entrés dans une nouvelle phase : la toute dernière ligne droite avant la fin de la période de qualification olympique. Pour rappel, ils sont deux à avoir déjà leur billet en poche et trois, voire même peut-être quatre, qui rêvent de les rejoindre. On fait le point maintenant que le «Road to Paris» a été mis à jour.

La locomotive de l’athlé luxembourgeois a une nouvelle fois été présente au rendez-vous. Alors que sa saison estivale n’avait, jusqu’alors, pas été de tout premier plan, la faute, il est vrai, à des conditions météo qui ne se prêtaient pas à la performance, Patrizia Van der Weken a retrouvé toutes ses sensations du côté de Rome. Qualifiée directement pour les demi-finales, elle avait frappé très fort en s’imposant en abaissant son record national de deux centièmes, pour le porter à 11« 00. Et dans la soirée, ses 11« 04 étaient synonymes d’une médaille qui lui filait sous les yeux pour… un malheureux centième. Déçue mais forcément bien décidée à se servir de cette expérience comme d’une étape dans son apprentissage, la protégée d’Arnaud Starck, qui revenait tout juste d’un stage très positif en Turquie, a démontré qu’il fallait compter avec elle. Désormais détentrice de la 20^e meilleure perf mondiale de la saison, la jeune femme arrivera à Paris en pleine confiance. Elle participera bien sûr aux championnats nationaux mais plus comme entraînement avec le 100 m et surtout le 200 m au programme. Et elle sera en action dès samedi, du côté de Heusden.

Le colosse de Mannheim vit ses dernières semaines en tant qu’athlète de haut niveau. La semaine dernière, il s’est retrouvé comme aux plus belles heures, pour venir mourir à huit centimètres d’une médaille de bronze à Rome. Mais surtout, ses 20,86 m lui ont permis de retrouver une confiance qui l’avait fui depuis le début de la saison estivale. Il sera prêt à briller une dernière fois sur la scène planétaire, dans quelques semaines à Paris.

Le miler luxembourgeois ne traverse pas la meilleure période de sa carrière. Il faut dire que toute sa saison estivale jusqu’à présent a été gâchée par un parasite qu’il a attrapé dès sa première sortie, du côté de Marrakech. Depuis, il a enchaîné les DNS ou les DNF. Il a même renoncé aux championnats d’Europe. Il lui reste deux semaines pour progresser au ranking. Il compte retrouver la forme pour le meeting de Liège, mercredi. Et surtout, il mise presque tout sur les championnats nationaux, qui rapportent énormément de points : «Avec une bon chrono et la victoire aux championnats, ça devrait passer. Je suis confiant», indiquait-il il y a encore quelques jours.

La mileuse luxembourgeoise avait vécu un hiver un peu compliqué. Mais elle a retrouvé toutes ses sensations depuis le début de la saison estivale. Elle a enchaîné les belles performances et à Rome, il ne lui a finalement pas manqué grand-chose pour s’inviter en finale. Il lui reste deux semaines pour confirmer ses belles dispositions et accrocher son rêve olympique. Elle aussi misera gros sur les championnats nationaux. Auparavant, elle effectuera sa prochaine sortie jeudi 20 juin, du côté de Bydgoszcz, en Pologne.

La participante aux JO de Rio rêve de Paris. Auteure de championnats d’Europe très solides avec notamment une superbe série avec une dernière ligne droite pleine d’autorité et malheureusement, plus trop d’énergie moins de 24 heures plus tard pour tenter d’aller chercher une place en finale, Charline Mathias a multiplié les courses en moins de 2’02« . Malheureusement, ses adversaires alignent également les bonnes performances si bien que sa place ne tient vraiment qu’à un fil. D’autant plus que deux «universality places» doivent être attribuées si bien que son ranking actuel ne suffirait pas à lui garantir une place à Paris. Consciente de cela, la jeune femme de 32 ans va multiplier les sorties d’ici la fin de la période de qualification. C’est ainsi qu’elle sera dès dimanche à Troyes. Et dans l’attente de savoir si elle est engagée à Turku, mardi, sur une compétition gold.

L’invité-surprise des championnats d’Europe n’a pas démérité. Dans sa série, il était encore dans le coup pour une qualification en finale à moins de 200 m de la ligne. Mais il a été rattrapé par le lactique. Et plusieurs adversaires qui l’ont dépassé. Encore débutant sur la discipline, le Malmédien a encore une énorme marge de progression. Malgré tout, il semble que la marche qui peut le mener vers Paris soit un peu trop haute. Au vu des performances de l’actuel dernier qualifié, il lui faudrait courir bien en deçà de son tout récent record national (8’25« 81) pour espérer revenir sur lui. Ou alors tenter d’aller chercher les 8’15« , synonymes de qualification directe. On l’aura compris, la tâche est énorme.

Deux qualifiés, deux en ballotage favorable, Charline Mathias qui doit encore aller chercher quelques perfs et Ruben Querinjean qui n’a rien à perdre. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’athlétisme luxembourgeois est très dynamique. Et qu’on espère un maximum de représentants sur la plus grande scène du monde, dans moins de deux mois.