Victoria Rausch a validé son billet pour les demi-finales en passant au temps.
Au lendemain de la performance de Patrizia Van der Weken, sacrée championne du monde universitaire du 100 m, c’était au tour de Victoria Rausch de faire son entrée en lice dans la compétition. La hurdleuse avait un sacré défi face à elle puisque, pour atteindre son objectif, à savoir passer en demi-finale du 100 m haies, elle devait soit prendre l’une des trois premières places de sa série, soit réaliser l’un des quatre meilleurs temps. D’autant plus que la Luxembourgeoise ne savait pas comment elle allait réagir avec des conditions loin d’être évidentes, avec une grosse chaleur et surtout un taux d’humidité très élevé.
Engagée dans la quatrième et dernière série, Victoria Rausch n’a rien lâché. Et elle termine quatrième de la course avec un temps de 13« 52, pas si éloigné de son record de la saison (13« 44). Ce chrono sera le troisième meilleur parmi les non-qualifiées directement. Et lui ouvre les portes de la demi-finale : «Au niveau des conditions météo, c’était OK. Ce n’était pas aussi chaud que les jours précédents, mais c’était hyper-étouffant. J’ai raccourci mon entraînement et ça allait. Ma course en elle-même était correcte, dans la lignée de ce que j’ai fait toute la saison.»
La jeune femme n’a pas tout de suite su qu’elle était qualifiée : «Je ne savais rien des séries précédentes, je ne savais pas en combien ça s’était gagné ni quel chrono il fallait faire pour passer. Ce n’est qu’en reprenant mes affaires et en revoyant la course à la vidéo que j’ai vu que j’étais qualifiée au temps. Pour moi, c’était un soulagement car c’était l’objectif d’aller en demi-finale.»
Entrée en lice de Vera Hoffmann
Ce vendredi, à 12 h 05 heure luxembourgeoise, elle sera sur la ligne de départ de la première demi-finale au couloir n° 2 : «Je n’aurai personne à ma gauche (NDLR : il y a 10 couloirs et les courses se déroulent des couloirs 2 à 9). À Munich (NDLR : l’an passé aux championnats d’Europe), j’étais au 1 en série et en demi-finale et ça m’avait plutôt bien réussi.». Et n’aura rien à perdre. Alors, elle est bien décidée à jouer son va-tout : «Je vais devoir essayer de sortir une meilleure course qu’aujourd’hui. Pour le moment, je ne prends aucun risque sur mes courses. Cette fois, il va falloir en prendre. Que j’attaque plus la haie, que je sois moins haute au-dessus.»
Pour son coach, Arnaud Starck, il s’agit d’une nouvelle opportunité de faire encore mieux : «Il faut retenir le positif. Après, il y a des choses à améliorer et elle a l’occasion de courir une deuxième fois. Dans d’autres conditions, en soirée. Je pense qu’elle peut aller encore plus vite.» Quant à savoir si ça peut lui permettre de se hisser en finale, ce serait un immense exploit : «Ce serait sa médaille d’or!»
En plus de la demi-finale de Victoria Rausch, une autre Luxembourgeoise sera également en lice vendredi. Il s’agit de Vera Hoffmann, engagée sur le 1 500 m. Elle a fait le choix d’arriver au dernier moment en Chine : «En 2017, à Taipei, les conditions étaient pratiquement les mêmes. Il y avait une grosse délégation et tout le monde était arrivé et reparti en même temps. Et j’ai réalisé que ça ne me convenait pas du tout. Arriver très tôt, attendre jusqu’à la fin de la compétition alors que d’autres ont déjà terminé leur compétition, ça ne m’allait pas du tout. J’ai donc suivi un protocole jetlag et j’ai choisi d’arriver en Chine pour faire quelques réglages et pas pour m’entraîner.»
Détentrice du meilleur temps parmi les 24 engagées (4’06« 94), la jeune femme aura pour seul objectif de passer en finale : «Je me fiche complètement du chrono. C’est un championnat, on ne se qualifie qu’à la place et pas au temps. Donc le but, c’est de prendre l’une des places qualificatives.» Un objectif qui semble largement à la portée de Vera Hoffmann, qui réalise une superbe saison et a déjà démontré à maintes reprises qu’elle savait être présente aux rendez-vous qu’elle se fixe.