[WTS de Stockholm] Même si ce n’est pas encore fantastique (33e sur 44), Bob Haller semble sur la bonne voie.
Après le cauchemar d’Edmonton, il y a près d’un mois, Bob Haller retrouvait les World Triathlon Series. Et pour la première fois, le triathlète grand-ducal s’alignait sur une épreuve dans le Nord, en l’occurrence la Suède et sa capitale, Stockholm.
La veille de la course, la familiarisation s’était passée dans le froid. Mais sans vent. Seulement, samedi, le vent était de la partie. Changeant totalement les repères dans l’eau. Et pour Bob Haller, c’était le début des ennuis : «J’ai eu un mal fou à trouver mon rythme. Avec ces vagues, je n’arrivais pas à passer au-dessus. J’étais comme collé dans l’eau», note-t-il.
Comme c’est la tradition, il a encore pris quelques coups, dont un coup de pied assez violent qui a fait que ses lunettes se sont enfoncées côté gauche : «Je n’y voyais que d’un œil. Avec le soleil en contre-jour, j’avais du mal à repérer les bouées. Mais j’ai profité de la sortie de l’eau à l’Australienne (NDLR : on sort de l’eau pour replonger quelques mètres plus loin) pour décoller mes lunettes et j’ai perdu moins de temps par la suite.»
Malgré tout, il est parmi les derniers à sortir de l’eau (50e à 59 sec de Varga et Brownlee). Au profit d’une bonne première transition, il se retrouve en compagnie du Français Simon Viain : «Ça me rappelle nos années junior. On n’était pas très forts en natation, mais ça se passait super bien en vélo.» Et comme à leurs plus belles années, les deux compères vont réaliser un sacré numéro : «Dès que j’ai mis les pieds dans les chaussures de vélo, j’ai senti que ça allait le faire. Le premier tour était très très très dur, on a accéléré à fond, on est revenus sur le groupe devant nous, puis sur des coureurs tout seuls. On les a tous déposés. Ce n’est qu’à partir du troisième tour que j’ai commencé à faire tourner les jambes de manière plus souple.»
12 secondes de trop pour être dans les points
Les deux compères volent littéralement sur leur machine et au moment de la dernière transition, Bob Haller est remonté à la 24e place avant d’attaquer les 10 km de course à pied.
Malheureusement, il va payer les efforts concédés : «J’ai senti que j’avais les jambes lourdes. J’ai fait de mon mieux. C’était dur mentalement, mais je n’ai pas lâché. Je ne me suis pas retrouvé largué et seul, comme à Edmonton et Yokohama. Du coup, c’est plutôt positif», confie Bob Haller, qui boucle ses 10 bornes dans le temps très moyen de 34’41 sec, pour une 33e place finale. Alors que, dans le même temps, c’est une septième place qui sera au rendez-vous pour Viain.
Il y a malgré tout une vraie déception dans cette course : «Le fait d’avoir raté pour 12″ l’occasion de marquer des points ITU.» En effet, il s’en est fallu d’un rien pour qu’il se retrouve à moins de 5% du chrono du vainqueur, le Britannique Jonathan Brownlee, qui devance de 18″ le duo composé du Norvégien Kristian Blummenfelt et du Français Pierre LeCorre.
De son côté, Stefan Zachaeus, sorti 29 sec devant Bob Haller en natation mais qui s’est ensuite fait doubler par la fusée merschoise, réalisera une bien meilleure course à pied (32’55 sec), qui lui permettra de terminer 26e de ce WTS.
Pour Bob Haller, l’heure est désormais au retour à l’entraînement, histoire d’aborder dans les meilleures dispositions possibles la grande finale, qui se déroule fin septembre à Rotterdam. Auparavant, il s’alignera le week-end prochain sur la Charly Gaul, en compagnie de Paul Bentner, avec qui il travaille depuis les derniers championnats nationaux à Weiswampach.
Romain Haas