Le Kényan Rhonex Kipruto a battu le record du monde du 10 km dans un temps de 26 min 24 à Valence (Espagne) dimanche.
La course féminine a été remportée par Sheila Chepkirui (29 min 46) juste devant ses compatriotes Rosemary Wanjiru (à 5 secondes) et Norah Jeruto (à 5 secondes également). Chepkirui a d’abord été créditée du temps de 29 min 42 par les organisateurs, ce qui aurait constitué le record du monde (une seconde de mieux que la Kényane Joyciline Jepkosgei en 2017) avant que son chrono ne soit corrigé, chose qui arrive régulièrement lors des courses sur route.
Grand espoir de l’athlétisme mondial, médaillé de bronze aux Mondiaux de Doha en 2019 sur 10000 m, Rhonex Kipruto (20 ans) a écrasé la course masculine loin devant son compatriote Bernard Kimeli (27 min 12) et le Suisse Julien Wanders (27 min 13), qui a amélioré son propre record d’Europe de douze secondes.
Rhonex Kipruto a retiré ainsi 14 secondes au précédent record du monde (26:38) établi début décembre par l’Ougandais Joshua Cheptegei à Valence également mais sur une course différente. Dimanche, Kipruto est passé à mi-course en 13 min 18, battant au passage également le record du monde du 5 km. « J’ai la tête dans les étoiles, s’est-il réjoui après la course. Je m’étais fixé pour objectif de battre le record du monde après avoir couru en 26 min 46 à Prague en 2018, et aujourd’hui mon rêve est devenu réalité! »
Depuis quelques mois la polémique fait rage dans le milieu de la course à pied sur un possible dopage technologique apporté par une paire de chaussure de la marque Nike (les Vaporfly Next%), aux lames de carbone, qui accompagnent une véritable flambée des performances sur route, dont le marathon non officiel du Kényan Eliud Kipchoge couru en 1h59min 40 sec à Vienne en octobre. Dimanche à Valence, Rhonex Kipruto n’était pas chaussé de Nike mais équipé par Adidas.
AFP