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Artur Abreu, de retour du Portugal : « J’aurais pu rester mais… »


"La différence de niveau entre le Titus et la réserve de Guimarães est très élevée et j'ai quand même fini par m'imposer là-bas", estime Artur Abreu. (Photo archives Jeff Lahr)

Artur Abreu est de retour à Pétange. À l’entraînement depuis une bonne semaine déjà, il nous a dit sa relative déception de ne pas être resté pro au Portugal. Et sa volonté de frapper fort… pour pouvoir repartir.

À quoi est-ce que vous avez pensé en remettant les pieds au stade municipal de Pétange, avec un sac de sport sur l’épaule ?

Artur Abreu : Rien de spécial. Si : réussir ma saison. Bien la commencer en tout cas.

Pas de sentiment d’échec, donc ?

Je ne vois pas ça comme un échec, non. La différence de niveau entre le Titus et la réserve de Guimarães est très élevée et j’ai quand même fini par m’imposer là-bas. Mais bon, oui, c’est un peu une déception. Et une bonne expérience. J’ai été heureux de pouvoir jouer à l’étranger. Mes coéquipiers ont été un peu surpris de me voir revenir, mais contents. Et moi aussi je le suis de les revoir.

Oui enfin, si vous aviez pu vous en abstenir…

Oui, effectivement.

Et vous avez d’ailleurs failli atterrir au Progrès à la place…

Ça a fait beaucoup parler. Oui, ça a été une solution étudiée, mais finalement, je suis heureux d’atterrir au Titus : je connais le club, on m’y aime bien, ce n’est pas plus mal…

Pour s’intégrer vite et repartir vite fait vers l’étranger ?

Ma chance n’est pas passée! Je ne le penserai jamais. Il me faut juste un bon début de saison puis on verra. En décembre ou en juin, je pourrais envisager de repartir. N’importe où. J’aurais bien aimé rester au Portugal, mais je suis ouvert.

Vous allez être très attendu début août. L’Artur Abreu qui revient est-il bien meilleur que celui qui est parti ?

J’ai conservé mon style, mais j’ai beaucoup appris sur le positionnement tactique. C’est ce qu’on apprend en premier au Portugal. J’ai évolué et… oui : je suis bien meilleur. D’ailleurs, les premières séances, j’ai pu constater une vraie différence de rythme. Mais c’est peut-être normal. D’autant qu’il y a beaucoup de nouveaux joueurs à Pétange et qu’il faut le temps de tous se mettre au même niveau.

Puisqu’on parle de niveau : que vous a-t-il manqué pour parvenir à rester professionnel ?

Un certain âge.

Ah ces fameuses équipes réserves qui ne gardent les joueurs que jusqu’à 23 ans…

Si j’étais parti deux ans plus tôt, je ne serais sûrement pas revenu. Je suis parti trop tard. Mais je suis quand même content de m’être fait un petit nom là-bas. Ils m’ont bien aimé. Mais c’était un peu juste pour l’équipe 1 et en équipe 2, ils ne pouvaient tout simplement plus me garder. J’étais bien conscient en partant que j’avais une seule année pour tout donner. Si j’avais eu un peu plus de chance, j’aurais pu rester mais… Je suis parti d’ailleurs avec la certitude que c’était spécifiquement cette année qu’il fallait que je me montre. C’était là que je devais tout casser !

Mais vous étiez titulaire indiscutable en fin de saison. Il vous a manqué quoi ?

Des buts et des passes décisives. J’ai eu les occasions pour marquer beaucoup plus. Avec de la réussite, j’aurais fini à dix ou quinze buts. J’en suis resté à un but et quatre passes décisives. C’est trop peu. J’ai eu trop de mal devant le but.

Vos statistiques étaient costaudes lors de votre saison 2016/2017 : 12 buts et 8 passes. Tout le monde attendra que vous fassiez mieux.

Ça ne me met pas la pression. Si vous vous rappelez bien, tout le monde disait que j’aurais plus de mal en montant de PH et j’ai quand même fait des différences. Le tout, c’est de rester calme et sûr de soi.

Entretien avec Julien Mollereau

Un commentaire

  1. Berlin claudel

    Si t t aussi bon tu serais resté au lux c pour les nuls