L’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a demandé mercredi la mise en place d’un organe externe indépendant chargé de superviser la gouvernance des organismes de football, décrédibilisés par une série de scandales financiers.
« Trop peu d’argent nuit au football, trop d’argent tue le football. Il faut éviter que le football ne s’autodétruise », a averti la députée luxembourgeoise Anne Brasseur dans son rapport. La résolution préconisant la mise en place de cette instance indépendante a été adoptée par 131 voix contre 5 et 10 abstentions, indique le décompte fourni par l’APCE.
« Un tel organe serait chargé d’évaluer la gouvernance de la Fifa, de l’UEFA et des autres instances dirigeantes du football, y compris des aspects tels que l’intégrité des élections de leurs structures dirigeantes », précise la résolution.
« Il faut en finir avec la tendance de cacher, ignorer, minimiser, ‘bagatelliser’ les dérives », a soutenu Anne Brasseur.
« Les parties concernées doivent coopérer pour mettre un terme à la démesure financière dans laquelle le football s’égare ».
« Il faut un changement en profondeur de la culture de gouvernance à tous les niveaux, afin que celle-ci soit solidement axée sur le respect des droits de l’Homme et la primauté du droit, la démocratie interne et la participation, la transparence et la responsabilité, l’adhésion sans réserve aux valeurs éthiques les plus élevées, la solidarité et le souci du bien commun », a-t-elle souligné.
Anne Brasseur a recommandé à la Fifa et à l’UEFA « d’établir une ‘table de travail’ conjointe pour discuter du fair-play financier, de la propriété des joueurs, du statut des agents et des intermédiaires et d’autres questions ».
L’APCE compte 318 parlementaires issus des Parlements nationaux des 47 pays membres du Conseil de l’Europe, organisation paneuropéenne instituée en mai 1949.
Le Quotidien/ AFP