Amy Thompson, buteuse-héroïne samedi, contre la Lettonie, rêve de frapper encore fort, ce mardi soir, contre la Macédoine.
Avez-vous vécu, samedi, contre la Lettonie (3-2), avec ce but à la 95e, quelques minutes seulement après un penalty letton raté et en ayant remonté un retard de deux buts, le match le plus fou de votre carrière ?
Amy Thompson : Sans doute, oui… Mais en 2015, déjà contre la Lettonie, en préqualifications, on avait gagné 3-4 à la 95e minute et c’est moi qui avais marqué le but décisif. Ce n’est pas la première fois que je fais ça aux Lettones et clairement, je n’ai pas intérêt à aller passer des vacances là-bas.
Quand on pense que vous ne deviez pas commencer le match de vendredi, à Niederkorn, décalé à cause de la météo, parce que ce n’était pas un synthétique et que vos qualités s’y seraient moins bien exprimées…
Exact. J’étais programmée sur le banc. Et le sélectionneur est venu me prévenir vendredi soir, après l’annulation, que je débuterais à Bettembourg pour que je puisse m’y préparer psychologiquement…
C’est sympa, comme sentiment, d’être l’héroïne du match ?
C’est plus sympa, oui, mais c’est surtout un résultat que nous sommes allées chercher toutes ensemble.
C’est un peu comme d’être sur un manège à la foire
Lequel de vos deux buts est le plus fou?
Le but du 3-2, forcément. Parce qu’il permet de prendre trois points. Quand je tire, je vois qu’elle part bien et à la trajectoire, je me dis vite que soit elle rentre direct, soit elle rentre avec l’aide du poteau. Avec le penalty sur la barre quelques minutes avant, c’est un peu comme d’être sur un manège à la foire. On en vient à se dire « mais c’est quoi cette histoire? « .
Cela dit, quand on a vu que le penalty ne rentrait pas, on s’est aussi dit que c’était forcément pour une raison… Après, le premier but, je dois aussi avouer qu’il est unique parce que vu ma taille (NDLR : un tout petit peu plus de 1,60 m), c’est une première de marquer de la tête! J’avais déjà marqué de la tête, hein! Mais jamais en sélection.
Dire qu’à une époque, vous aviez choisi de renoncer à tout ça…
Je ne regrette aucun moment. Ni mon choix d’arrêter pour me reposer à mon retour des États-Unis, histoire de revenir plus forte. Ni d’avoir dit oui à Sami Smaïli (NDLR : le prédécesseur de Dan Santos) quand il m’a demandé de revenir en sélection. Je l’avais toujours gardée dans un coin de ma tête.
Et maintenant, c’est la Macédoine. Une équipe moins physique, plus technique. Quel est le plan ?
Leurs points forts, on les connaît : trois joueuses offensives. Il faut faire en sorte que le ballon n’arrive pas jusque-là.
Mais quand on a déjà joué l’Autriche et l’Angleterre, ce n’est rien la Macédoine, si ?
(Elle hésite) Dur à dire parce que chaque match est différent. Mais notre objectif, désormais, c’est de gagner et, au final, de laisser deux équipes derrière nous dans ce groupe.