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Amstel Gold Race – Les « marionnettes » vont-elles s’en remettre ?


Kwiatkowski se retourne et ne peut voir aucun coureur de l'équipe Trek derrière lui... (Photo AP)

L’équipe Trek a fait preuve d’une fébrilité inquiétante dimanche où elle n’est pas parvenue à placer un seul coureur dans le groupe de tête. Qu’en sera-t-il sur la Flèche et la Doyenne ?

Ce sont les coureurs eux-mêmes qui se sont plaints à l’arrivée et leurs propos contradictoires laissent à penser que la communication interne a posé problème dans le final.

Fraîchement douché, essoré, épongé, chacun était descendu, presque à tour de rôle du pullman pour répondre aux questions d’après course, tandis que la direction sportive semblait afficher un sourire gêné.

Pourtant en live, les choses avaient été dites. Et plutôt bruyamment même : «Nos dirigeants nous ont dit qu’on avait été invisibles, on n’a jamais été là, ni au début ni à la fin», rappelait après coup, mais telle une évidence, Laurent Didier, avec une mine chiffonnée bien de circonstance.

Vrai que les supporters de l’équipe Trek sont restés sur leur faim. En effet, alors que selon un scénario prévu et prévisible, Philippe Gilbert déchira l’énorme peloton, d’environ 70 coureurs, qui s’étaient présentés au pied du Cauberg, aucun Trek n’était parvenu à suivre le rythme. Mauvais placement, pas de bonnes jambes, voici les termes techniques qui revenaient en boucle pour entériner le fiasco. Oh, Trek ne fut pas la seule équipe estampillée World Tour à ne pouvoir placer un seul élément dans le premier groupe.

La prémonition d’Andy Schleck

Ce fut le cas également pour la FDJ.fr, IAM, Giant-Alpecin, le Team LottoNL-Jumbo. Mais ce n’est évidemment pas en nivelant par le bas qu’une équipe peut renaître à l’ambition. On n’a d’ailleurs pas entendu ce genre d’arguments, dimanche, en fin d’après-midi. Il n’était pas non plus utile d’avoir suivi attentivement la course, pour comprendre que la troupe de Luca Guercilena était partagée entre colère et incompréhension.

Pas sûr non plus que les coureurs puissent se saisir de ça pour rebondir, demain et plus sûrement encore dimanche, même si l’hypothèse n’est pas à écarter. Ce serait même salvateur En fait, tout cela faisait écho à ce que nous disait Andy Schleck en préambule dans nos colonnes, dans notre édition de samedi. «Les coureurs sont des marionnettes. (….) Ils écoutent leurs directeurs sportifs en restant dans un fauteuil et roulent pour un leader qui n’en est pas vraiment un…»

Avouez quand même que c’était assez prémonitoire comme propos, non ?

Denis Bastien

A lire en intégralité dans Le Quotidien papier de ce mardi.