Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Differdange a trois mois de boulot pour conserver cette quatrième place qui pourrait le ramener en Europe, l’été prochain. Malgré la pression énorme que risquent d’exercer notamment le F91, le RFCU et la Jeunesse, derrière lui au classement au moment de la reprise, Paolo Amodio et son groupe y croient fort.
Le FCD03 reprend là où tous ses rêves continentaux avaient fini par s’effondrer à la dernière journée de la saison passée, du côté du stade John-Grün de Mondorf. Même si l’adversaire est frappé par une vague de forfaits (Mohammed, Taarimte, Skrijelj, May et Oliveira), ce ne sera pas une sinécure de « reprendre en gagnant, ce à quoi tout le monde aspire pour lancer une série. C’est important », dissèque Amodio. Arno Bonvini, son homologue, a passé les mois de janvier et février à trouver la meilleure place possible pour sa recrue offensive, Omar Natami, qui pourrait être appelé à un rôle plus axial que lors de son premier passage au club, il y a deux ans.
Le coach a aussi sérieusement resserré les boulons défensivement (son équipe n’a plus passé une journée de championnat sans encaisser au moins un but depuis le 1er septembre), ne cachant pas quelle sera la philosophie de la phase retour : « remettre de l’ordre, être plus costaud, oublier le beau jeu et arrêter de se taper sur l’épaule après un match perdu en se disant qu’on a été bons. Il faut des points maintenant ». Voilà pour Mondorf mais des points, il en faudra aussi encore beaucoup à Differdange s’il veut retrouver une place en Europa League. Son coach y croit.
Differdange peut-il encore sérieusement penser à s’installer sur le podium ou toute la deuxième partie de saison tournera-t-elle exclusivement autour de la défense de la quatrième place, en espérant qu’elle soit européenne ?
Paolo Amodio : On va se battre, oui. Dès Mondorf et à Hostert, sur des terrains pas faciles, où, de toute façon, le beau jeu… On est quatrièmes et tous les autres veulent notre place. Donc on va devoir tout faire, entre le championnat et la Coupe, en seulement trois mois et avec un programme chargé, pour aller chercher notre place. On ne veut pas lâcher et on ne lâchera pas.
Le remplacement de Mathias Jänisch, c’est du passé ? Cela a été vite évacué ?
Tout va bien. Mathias voulait quitter le club et le club l’a laissé libre. Je ne lui souhaite que du bien. A la place, on a reçu Lempereur, un bon joueur bien en place. Il a le même talent… mais en plus jeune. Dans notre philosophie de rajeunir l’équipe, finalement, c’est parfait.
A qui avez-vous donné le brassard après le départ de votre capitaine ? Il se murmurait que Geoffrey Franzoni pourrait en hériter…
Je n’ai pas encore décidé de qui serait capitaine. Pour moi, cela ne tient pas un grand rôle de toute façon ; tout ce que je veux, c’est des guerriers or a un groupe un peu timide. Alors on verra. Mais c’est bien que vous me le rappeliez, merci même, parce que j’avais oublié et qu’il ne nous reste plus qu’une séance. Je vais devoir choisir.
Recueilli par Julien Mollereau
