Pas de BGL Ligue ce dimanche ? On a donc tenté de suivre les Roud Léiwen présents à l’étranger. Un petit marathon de plus de 8 heures avec un peu de Luxembourgeois dedans…
Que faire quand le coronavirus paralyse tout le foot national, mais que vous avez quand même envie voir à l’œuvre un peu de football avec des Luxembourgeois ? Plongez dans les nouvelles technologies pour suivre les perfs de nos Roud Léiwen qui évoluent à l’étranger pardi !
Et cela a commencé tôt dimanche. Puisque à midi chez nous, il est déjà 16h à Ekaterinbourg en Russie. C’est là que Sébastien Thill joue avec son nouveau club de Tambov. Après sa bonne entrée et la passe décisive qu’il a donnée la semaine dernière, sa titularisation en Coupe cette semaine, on s’attend à voir l’ancien du Progrès dans le onze de base. Mais il n’en est rien. Il est sur le banc.
Et là, on comprend pourquoi le logo est un ours
Faux départ donc dans notre marathon de football étranger du dimanche après-midi. Dans un sens, c’est peut-être mieux pour «Séba» parce qu’il a l’air de faire un brin frisquet dans l’Oural au vu des doudounes portées par le deux entraîneurs. Mais aussi les bonnets et les cagoules. Le temps de faire une rapide recherche sur Google et on s’aperçoit qu’effectivement, on est déjà allègrement sous les 0 degrés à cette période de l’année en Sibérie occidentale. Et d’un coup, on comprend mieux pourquoi l’emblème de la Premier League russe est un ours… Si le spectacle n’est pas vraiment au rendez-vous, on reste quand même devant ce match. On ne sait jamais que Sergey Pervushin, son coach, se dise que la patte gauche de Thill puisse les aider à l’emporter. Las, celui-ci est venu pour un point et repartira avec ce dernier sans chercher à mieux (0-0).
Entretemps, on est allé jeter un œil aux compositions de Sarrebruck – Verl, l’affiche en D3 allemande, programmée à 13h. Et on n’a pas vu le nom de Maurice Deville. Du coup, ayant entendu durant la semaine que le capitaine de son équipe était positif au Covid-19, on s’interroge. Et on fouine un peu sur Twitter pour s’apercevoir que, non, tous les tests effectués la veille par le club frontalier étaient négatifs. C’est donc que Lukas Kwasniok, le jeune coach sarrebruckois, a décidé de se passer des services de son international luxembourgeois. Ce qui n’est pas forcément mieux…
Un château et des streamings qui plantent
Mais pas le temps d’y penser que la rencontre suivante va débuter. On part pour le Sparta Rotterdam où évolue le nouveau Roude Léiw, Mica Pinto, et son stade qui est baptisé «Het Kasteel». Soit «le château» en français. On comprend vite pourquoi lorsqu’on voit le long bâtiment qui borde un côté du terrain. Et Wikipédia nous apprend que sur son autre façade, celui-ci comporte deux petites tours qui donnent à la bâtisse des airs de château. Un stade fondé en 1916 où on a disputé les JO de 1928 avant qu’il ne soit rénové voici une vingtaine d’années. Vous aurez compris aux recherches effectuées que, sur le terrain, ce n’est pas la joie. On est aux Pays-Bas, mais l’Ajax de Cruyff semble à des années lumières…
On se rend alors compte qu’il est 15h et que l’OFI Crète de Vahid Selimovic s’apprête à monter sur le terrain. Et là, c’est le drame, comme ils aiment à le dire dans certains reportages à la télévision. Deux matches et un seul ordi pour les suivre… Il faut vite sortir le portable de secours. Le temps de tout brancher, les streamings commencent à déconner. Bizarre que cela ait tenu presque normalement jusque-là d’ailleurs… On a droit à plus d’écrans noirs que d’images… On ne peut alors s’empêcher de penser à l’IPTV et à toutes ces chaînes en haute définition disponibles. Ce n’est pas très légal (notez les streamings non plus) mais il faudra peut-être un jour qu’on investisse…
Une talonnade, un plaquage et un Jeronimo bien rusé
Entre deux coupures, on a tout de même le temps de voir qu’une talonnade de Mica Pinto est à la base du 1-0 en faveur du Sparta. Joie de courte durée puisque une petite demi-heure plus tard, l’arrière gauche se fait déborder et sur le centre, l’équipe d’Heracles égalise. Entre les deux, le Sparta été réduit à 10 à la suite d’un coup de pied volontaire d’un de ses joueurs.
Cela nous prépare à une deuxième mi-temps plutôt musclée en Grèce. Avec Vahid Selimovic dans le mauvais rôle. Plus le temps de songer, comme en première période, qu’il a l’air de faire bien agréable dans le sud de la Grèce, avec les 20 degrés annoncés et un beau soleil. On joue depuis 67 minutes sur la pelouse de l’Asteras Tripolis quand l’international luxembourgeois perd l’élastique qui lui tient les cheveux. Il perd alors un duel qui n’est pas loin de donner l’avance au club de Tripoli. L’ancien Messin a à peine le temps de remettre sa chevelure en place qu’il plaque au sol son adversaire direct. Penalty et carton jaune ! À voir l’arcade sourcilière (qui saigne) du Roude Léiw, le prénommé Jeronimo Barrales n’a pas l’air quand même tout rose sur cette phase. Mais l’arbitre, lui, n’en a cure et le même Barrales porte son équipe au commandement en transformant. Avec un prénom pareil, on en vient à se demander si cet Argentin a des origines sioux. En tout cas, il est rusé comme pas deux, puisque quelques secondes plus tard, il fait juste ce qu’il faut pour provoquer un Selimovic qui lui met un petit coup d’épaule avant de le repousser. Et ce, alors que la faute à l’origine était en faveur des Crétois… L’arbitre, lui, dégaine à nouveau plus vite que son ombre : deuxième jaune et un Selimovic renvoyé aux vestiaires !
Avec tout ça, on en a oublié de jeter un œil attentif au match de l’Union Saint-Gilloise en D2 belge. Et on a loupé l’arrêt réussi par Anthony Moris sur un penalty plutôt pas mal botté pourtant par un joueur de l’équipe espoirs du Club Bruges. Heureusement, un ralenti tardif nous permet de rattraper notre erreur. Le gardien des Roud Léiwen et ses équipiers se promènent et les buts tombent comme les feuilles aux abords du parc Duden où se joue la rencontre. Alors on en profite pour jeter un œil sur la feuille de match de Saint-Trond – Standard en Jupiler Pro League belge et on y voit le nom de Laurent Jans parmi les titulaires. Mais la joie est de courte durée au vu de la rencontre des «Rouches» (voir ci-dessous) . Enfin… Il est 20h30 et le temps est venu de fermer les écrans. Tous les écrans…
Julien Carette