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À Bissen, «On a instauré un « salary cap »»


BGL LIGUE Bissen, promu mais 5e, invaincu depuis sept matches, commence à avoir la cote. Mais ne veut pas laisser s’installer l’idée qu’il gagne «au pognon», assure son directeur sportif, Vincent Thalamot.

Bissen est-il très en avance sur son tableau de marche ?

Vincent Thalamot : On est un peu en avance, oui, grâce à un staff qui travaille bien et qui est, selon moi, notre plus gros coup du mercato. Grâce à Vitor et son équipe, tous les joueurs sont en train de passer un cap.

On pensait plutôt à vos recrues venues de Charleroi, pour ce qui est des gros coups du mercato.

C’est vrai que certains sont arrivés et avec eux, un certain leadership. Comme Mehdi Terki. Contre le Titus (2-3), il rentre dans le vestiaire à la pause et il prend la parole. Et le coach le laisse faire, tout simplement. Parce qu’il amène un supplément d’âme.

C’est un gars respecté et qui a du charisme. Quand il te dit de te replacer, tu le fais, s’il te dit que tu dois donner plus, tu le fais. Il n’a pas besoin d’être encore au sommet de son potentiel physique pour être au-dessus. Mais pour lui comme pour Roman Ferber, ce n’est pas simple : c’est un nouveau projet de vie.

Oui, Vitor Pereira racontait récemment que nombreux sont ses joueurs à exercer des métiers assez physiques.

Florian David, par exemple, s’est aussi blessé à un moment parce que son corps a dû s’adapter au fait de se lever à 5 h du matin, de faire des tournées, de charger, de décharger…

«On voulait des gars à la vie sociale active»

Quelle est l’identité de Bissen, avec ce début de saison, ces profils… ?

Eh bien, on la travaille. Mais je sais que nous, la direction technique et le staff, on s’est vraiment régalés sur le marché des transferts, cet été. On a vraiment passé les profils à la moulinette.

Mais ce qu’on voulait, c’était ça : des gars qui soient autonomes, qui aient une vie sociale active. Ça n’attire rien de bon, des joueurs qui ne viennent que pour le football.

Ça ne vous a pas agacés d’entendre que ce qui arrive ces dernières semaines à Bissen était prévisible et même prévu ? Que c’était une question de moyens ?

Aujourd’hui, on est à notre juste place au classement. À la hauteur de notre travail et de la façon dont ce projet a été conçu. Cela ne me choque pas qu’on nous ait attendus là, parce que c’est à la hauteur de ce projet un peu fou depuis le début.

Mais quand Carlos (Teixeira) est arrivé, ce n’était pas pour être un nouveau Becca. Il a pris sur lui de trouver du boulot aux joueurs, mais aussi d’instaurer un «salary cap» dans le club et croyez-moi, ils ne sont pas démesurés, les salaires.

Ils sont à diviser par deux par rapport à ce qu’offrent certains clubs qui sont au-dessus de nous. Bissen, c’est un projet social, pas un projet monté avec le pognon.

Quand est-ce que ce «projet social» attirera un peu plus de monde au stade ?

Figurez-vous qu’on y réfléchit. On a créé un groupe de travail sur le sujet. Pour l’heure, on mise beaucoup sur le lien entre l’académie et l’équipe 1 pour l’ancrage et on regarde ailleurs, pour des sources d’inspiration. Certains clubs travaillent très bien sur le sujet, en DN.

Hostert, Mamer, RFCU, Rodange, Canach… Combien de points pour le promu sur les cinq dernières rencontres de DN en 2025 ?

(Il rit) Ah, c’est magique comme question! Disons… le maximum ? Mais on parle d’équipes qui sont justement de vraies équipes et qui n’ont rien à faire là où elles sont au classement. Mais pour ne pas faire une réponse à la Guy Roux, j’aimerais que nos gamins partent avec le sourire en vacances.