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17ème Euro Meet à la Coque : les ténors répondent présent


Les quatre leaders de la natation luxembourgeoise, se sont particulièrement distingués, Julie Meynen, Laurent Carnol, Raphaël Stacchiotti et Jean-François Schneiders, lors de ce week-end.

Natation. Euro Meet. 01/02/2015. Raphael STACCHIOTTI. ( Photo Julien Garroy )

Laurent Carnol, comme il en a pris la bonne habitude, s’est encore une fois montré à son avantage. (Photos : Julien Garroy)

Les places en finale seront chères et les podiums très compliqués. » L’entraîneur national Ingolf Bender avait prévenu : la compétition serait tellement relevée que les nageurs luxembourgeois allaient souffrir lors de cet Euro Meet. Mais c’était compter sans l’exceptionnelle capacité de réaction des meilleurs nageurs grand-ducaux.

À tout seigneur, tout honneur avec Julie Meynen. La reine du sprint a quitté Portsmouth pour revenir au Luxembourg en début de saison. Et visiblement, elle n’a rien perdu de son talent, de son explosivité et de son efficacité. Il n’y avait qu’à l’observer, samedi, en finale du 50 mètres nage libre. Malgré une concurrence relevée, la Luxembourgeoise n’a laissé le soin à personne d’autre qu’elle de signer la première victoire grand-ducale lors de cet Euro Meet, 17e du nom. Une performance qu’elle allait confirmer le lendemain, en signant d’abord le meilleur temps des 205 concurrentes à prendre le départ de l’épreuve-reine, le 100 mètres nage libre, avant, en finale, d’ajouter une belle médaille de bronze en 56″35, à une grosse seconde de son record national.

Natation. Euro Meet. 01/02/2015. Julie MEYNEN. ( Photo Julien Garroy )

Avec une victoire sur le 50 mètres nage libre et une troisième place sur le 100 mètres nage libre, Julie Meynen peut avoir le sourire.

Les garçons ne sont évidemment pas oubliés. À commencer par Laurent Carnol. Le brasseur doit sans arrêt composer entre ses brillantes études de chimie – il est actuellement en deuxième année de Master – et le sport de haut niveau. L’Ettelbruckois, revenu de Loughborough dès le jeudi, pour une fois, a parfaitement réussi à gérer ses retrouvailles avec le public de la Coque. Auteur d’un excellent 50 mètres brasse quelques minutes auparavant, Laurent Carnol a fait parler la poudre et toute son expérience pour aller chercher un podium aux allures de victoire, sur le 200 mètres.

> Une satisfaction pour Laurent Carnol

Un podium à fière allure avec Marco Koch, le champion d’Europe, à son sommet (2’11″45) et le Britannique Michael Jamieson (2’12″05), médaillé d’argent olympique à Londres. Cette troisième place, dans le temps de 2’13″94, donnait le sourire au nageur nordiste : « C’est très, très bien. Déjà, je suis super content de mon 50 mètres. Je visais le podium, même si je sais que ce n’était pas évident, notamment avec les deux autres nageurs de Loughborough. Mais j’ai quand même réussi à aller plus vite qu’eux, alors qu’à l’entraînement, quelqu’un comme Richard Spoor fait des trucs incroyables. »

Laurent Carnol était d’autant plus satisfait que les choses ne paraissaient pourtant pas très bien engagées : « À l’échauffement, je pense que je n’ai jamais été aussi lent », sourit-il. Hier, il a bouclé la boucle avec une nouvelle belle performance sur le 100 mètres brasse, qu’il termine au pied du podium (4e en 1’02″17) alors qu’il avait basculé en tête après 50 mètres : « Le bilan est très positif, tous mes temps sont très bons, c’était une belle compétition », se réjouit l’Ettelbruckois.

Son pote et coéquipier nordiste Raphaël Stacchiotti était quant à lui venu en mission à cet Euro Meet : son objectif, dicté par son coach Mathieu Burban à Marseille était clair : il devait faire des longues distances. Simplement a-t-il été autorisé à participer au 200 mètres 4 nages, seule distraction accordée alors que son programme comprenait, outre le 1 500 mètres vendredi, où il a échoué à quatre petites secondes du record national, le 400 mètres nage libre, qu’il terminera en huitième position en 4’02″09.

> « J’ai joué ma vie »

Samedi, sur le 200 mètres 4 nages, le Marseillais s’est battu comme un lion pour finir 5e en 2’04″00. Au bout de son week-end, c’est un Raphaël Stacchiotti également très satisfait qui dresse le bilan de ses trois jours de compétition : « C’est bien, j’arrive à enchaîner les courses. Sur le 400 mètres, j’ai joué ma vie mais je fais un bon dernier 100 mètres. Samedi, j’ai senti que j’étais fatigué donc j’ai voulu m’économiser pendant la course et tenter un coup à la fin. Cela n’a pas marché, mais je pensais être plus lent et je fais un bon retour en crawl. Avec mon entraînement actuel, c’est très bien. J’ai l’impression que je travaille bien. »

Le dernier larron de la foire est donc Jean-François Schneiders. Hors de portée des radars depuis les derniers championnats d’été, on attendait avec impatience de revoir le Wiltzois à l’œuvre. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on n’a pas été déçus. Même si son job ne lui permet pas de s’entraîner plus d’une fois par jour, le dossiste n’a rien perdu de ses aptitudes. Et il a été le premier à lancer le ballet des médaillés luxembourgeois, avec une très belle troisième place sur le 100 mètres dos. Pourtant, ce n’était pas forcément gagné : « J’avais le 12e temps des engagés, mais j’étais quatrième après les séries. Alors je me suis dit que c’était possible. »

Son entraînement actuel ne lui permet pas de tenir le choc sur le 200 mètres, mais il ajoute tout de même deux finales A à son actif, sur les 50 et 200 mètres dos. À l’heure du bilan, le sourire est de mise : « J’étais inquiet, dimanche matin, car je fais 2’08 » en souffrant mais je savais que ce serait dur d’enchaîner deux jours de suite. En tout cas, cela donne confiance pour la suite de la saison ».

On l’aura compris, les cadres de l’équipe nationale ont réussi leur week-end. Même s’il n’y a pas eu de record national battu, il faut dire qu’ils sont désormais tous très élevés, les Luxembourgeois repartent avec 4 médailles, dont 1 en or pour Julie Meynen. Au vu du contexte, l’exploit est à souligner.

De notre journaliste Romain Haas


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