Accueil | Sport international | Violences sexuelles dans le patinage français : les démissions s’enchaînent

Violences sexuelles dans le patinage français : les démissions s’enchaînent


Didier Gailhaguet, le président de la fédération française de patinage, reste accroché à son poste. Pendant que les démissions s'enchaînent au bureau national (Photo : AFP).

Quatre des seize membres du bureau exécutif de la Fédération française des sports de glace (FFSG) ont démissionné, en désaccord avec le maintien en poste de leur président Didier Gailhaguet, en plein scandale de violences sexuelles dans le patinage, a indiqué l’un des quatre démissionnaires, confirmant une information de L’Equipe.

Gailhaguet a déclaré mardi soir qu’il ne prendrait pas de décision sur une éventuelle démission avant la fin de l’inspection administrative à venir, annoncée la veille par la ministre des Sports Roxana Maracineanu. Cette mission peut prendre plusieurs semaines. Les quatre démissionnaires sont Jean-Bernard Hamel, trésorier depuis 2011 et ancien juge international de danse sur glace, qui a officié notamment aux JO-1998, Christophe Lambert, ancien président de la Ligue régionale de Bourgogne, le président de la commission de patinage artistique Alban Préaubert, et Pascal Henry, président de la commission des sports extrêmes, a précisé ce dernier. Président du club de Louviers et de la Ligue de Normandie, il faisait partie du bureau exécutif de la FFSG depuis deux ans.

Mais Gailhaguet reste…

« Ce qui m’a poussé à prendre cette décision, c’est que Didier Gailhaguet ne démissionnait pas. Pour moi, pour le bien du sport, du patinage, c’était une sage décision qu’il démissionne, c’est ce que je lui ai dit », a-t-il raconté à propos de la réunion extraordinaire du bureau exécutif qui s’est tenue mardi soir, au lendemain de l’appel à la démission lancé par la ministre des Sports Roxana Maracineanu. Interrogé sur la position des autres membres, « le reste a pris la décision de suivre la décision de Didier Gailhaguet : attendre (la conclusion de) l’enquête administrative », a répondu Pascal Henry, en précisant qu' »il manquait une ou deux personnes » du bureau exécutif à cette réunion, sans les citer. Gailhaguet doit tenir une conférence de presse au siège de la fédération en début d’après-midi au cours de laquelle il a promis de faire des révélations, « documents à l’appui », une semaine après que l’affaire a éclaté.

AFP