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Ultra Trail du Mont-Blanc : le retour de la course d’endurance extrême


Environ 2.300 coureurs vont s'élancer sur les chemins à travers la France, l'Italie et la Suisse (Photo libre de droit)

Après l’annulation de l’édition 2020 en raison du Covid, l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB), épreuve mythique d’endurance de 171 kilomètres autour du sommet des Alpes, est de retour à Chamonix avec l’élite de la course en montagne.

Vendredi après-midi, environ 2.300 coureurs vont s’élancer sur les chemins à travers la France, l’Italie et la Suisse pour grimper les 10.000 mètres de dénivelé à boucler en moins de 46h30 (21h00 pour les plus aguerris), attendus de retour à Chamonix vers 11h00 GMT samedi.

L’essentiel des participants sont des « trailers » amateurs, qui doivent justifier d’un certain niveau pour espérer décrocher une place, accordée au tirage au sort. Avec un seul but: retrouver à la seule force de leurs jambes le centre de Chamonix dans les temps après un jour ou deux à avaler kilomètres et dénivelés en résistant au sommeil.

« L’attirance de ces courses de très longue durée, c’est qu’on n’est jamais sûr qu’on va y arriver », explique à l’AFPTV Patrick Martin, 74 ans, le doyen des engagés. « Quand on est sur la ligne de départ, on rentre dans une sorte de bulle d’aventure, et je crois que c’est ça qui m’excite. » Pour l’élite, les regards seront notamment braqués sur les Français Xavier Thévenard, vainqueur en 2013, 2015 et 2018, et François D’Haene (2012, 2014, 2017), qui iront chercher un nouveau titre sous les glaciers du Mont-Blanc.

L’Espagnol Pau Capell, vainqueur en solitaire lors de la dernière édition en 2019, mais opéré en juillet, a déclaré forfait. On notera également, côté étranger, la présence de Jim Walmsely, qui tentera d’être le premier Américain à remporter la course hommes.

Sans Kilian Jornet

L’Espagnol Kilian Jornet, triple vainqueur et première grande star de la discipline, ne sera pas au départ, ayant pris ses distances avec la compétition. Chez les dames, l’Américaine Courtney Dauwalter, lauréate de l’édition 2019, sera au départ, tout comme la Néerlandaise Ragna Debats, qui avait remporté en 2019 la CCC, l’une des autres courses proposées par l’organisation dans les jours précédant l’UTMB.

Dans la nuit de mardi à mercredi, la compétition a été endeuillée par la chute mortelle d’un trailer tchèque sur le parcours d’une course satellite de l’UTMB, la TDS. Il s’agit du premier décès sur l’une des courses de l’UTMB depuis sa création en 2003. Le Covid-19, qui avait entrainé l’annulation de l’édition 2020, empêche cette année la venue de certains coureurs, et notamment la délégation chinoise, dont le vaccin n’est pas reconnu pour le pass sanitaire, rendu obligatoire par les autorités françaises.

Nouveauté de cette édition, l’organisation a échelonné le départ de vendredi en trois vagues: 15h00 GMT pour les meilleurs, puis 15h30 GMT et 16h00 GMT pour les autres. Ils circuleront alors autour du massif du Mont-Blanc, à travers cols et vallées si la météo ne bouscule pas le circuit classique, qui correspond à quatre marathons en distance et plus de deux fois l’ascension du Mont-Blanc en altitude.

Le groupe UTMB a annoncé au printemps le lancement pour 2022 d’un nouveau circuit mondial d’ultra-trail avec le groupe Ironman (qui organise des triathlons extrêmes). Il s’achèvera par la finale UTMB à Chamonix, berceau des courses extrêmes de montagne.

LQ/AFP