UK Sport, l’instance suprême du sport au Royaume-Uni, n’a pas mis des sportifs en danger en leur faisant tester une substance expérimentale en amont des Jeux de Londres en 2012, a-t-elle réagi dimanche à un article du Daily Mail.
Selon l’édition dominicale du tabloïd britannique, de l’argent public a été utilisé pour administrer à 91 sportifs, dans huit sports, une boisson énergétique appelée DeltaG, alors sans garantie que cette substance ne produirait pas d’effets secondaires ou n’entraînerait pas de contrôles antidopage positifs. Les sportifs auraient même signé des décharges pour éviter que UK Sport soit mis en cause et ils se seraient aussi engagés à ne pas parler en public de ce projet.
Ce produit aurait originellement été destiné à alimenter les forces spéciales, au niveau militaire, afin de leur permettre d’évoluer derrière les lignes ennemies en ayant besoin de moins d’alimentation. UK Sport a réagi en expliquant qu’elle avait consulté l’Agence mondiale antidopage (AMA) et les autorités britanniques de lutte contre le dopage pour s’assurer que ce produit respectait les règles en vigueur et ne mettait pas en danger les sportifs.
Des effets secondaires rapportés
Team GB a remporté 29 médailles d’or aux Jeux de Londres et terminé troisième au tableau des médailles. « UK Sport ne finance pas des projets de recherche destinés à donner à nos équipes nationales un avantage en performance au dépens du bien-être des athlètes », explique UK Sport dans un communiqué. Elle ajoute que des décharges de responsabilité et des engagements de discrétion sont une pratique courante pour ce genre d’essais.
« UK Anti-Doping a confirmé par écrit, après avoir demandé une clarification à l’AMA, qu’il n’y avait aucune raison de considérer ces substances comme interdites en s’appuyant sur la liste 2011 des produits et méthodes prohibés », ajoute UK Sport. « UK Sport est totalement engagée dans le développement d’une culture de la haute performance capable d’inspirer les athlètes, et qui nous différencie de nos rivaux internationaux. Nous ne chercherons jamais à viser des médailles à tout prix », conclut le communiqué.
Selon l’enquête du Mail on Sunday, 40 % des sportifs ayant testé ce produit ont été victimes d’effets secondaires au niveau gastro-intestinal (vomissements, etc.). Sur les 91 sportifs sélectionnés, 28 ont arrêté le test pour cette raison-là, puis 24 autres se sont retirés du programme parce qu’ils estimaient que ce produit ne leur apportait aucun avantage.
AFP/LQ