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Trophée des champions : PSG-OM, un « Clasico » pour se lancer


Le 13 septembre dernier, les deux équipes se quittaient au terme d'une rencontre émaillée de nombreux incidents. (archives AFP)

Le Paris SG et Marseille s’affrontent mercredi (20h) à Lens pour le Trophée des champions, dans un « Clasico » incarné par un duel d’entraîneurs : Mauricio Pochettino veut lancer son mandat, André Villas-Boas remporter le premier titre de l’OM en neuf ans.

Cinq cartons rouges, un début de bagarre générale, des accusations d’injures raciste et homophobe, un crachat… Le 13 septembre dernier, les deux rivaux se sont quittés dans une ambiance délétère. « Il s’est passé des choses qui ne doivent pas arriver dans le football », a lâché le gardien parisien Keylor Navas, sans parler de revanche.

Quatre mois plus tard, les résolutions pour la nouvelle année ont beau être passées par là, l’atmosphère reste chargée d’électricité. Ce sont des matches « toujours chauds », a constaté « AVB », qui promet « agressivité et intensité ». « C’est spécial, contre un club rival. Le plus important, c’est de gagner. C’est aussi une question de fierté », lui a répondu « Poche », qui en a joué six comme joueur, pour trois victoires et deux défaites, entre 2001 et 2003.

Bien qu’ils aient un titre dans le viseur, Parisiens et Marseillais gardent un œil pour toiser leur adversaire, à l’aube du 99e « Clasico » du football français. Mais sur le terrain, aucune équipe ne peut regarder l’autre de haut.

Neymar disponible

Vainqueur des sept dernières éditions, le PSG traverse une période de reconstruction sous la houlette de son nouveau technicien Pochettino, qui cherche la bonne stratégie pour « gagner avec style ».

Le retour de Neymar, disponible après un mois d’absence en raison d’une blessure à une cheville, est une bonne nouvelle pour le football spectaculaire qu’il a promis, mais il ne dispose d’aucune marge : son équipe vient de boucler sa pire phase aller de Championnat en quatre ans.

S’il n’a plus remporté de trophée depuis la Coupe de la Ligue 2012, Marseille a empoché le « Clasico » en septembre (1-0), son premier en neuf ans, prouvant que les années de disette étaient peut-être terminées pour son propriétaire américain Frank McCourt, arrivé en 2016.

« La normalité c’est que le PSG gagne toutes les compétitions nationales. Donc on n’a pas cette pression d’être obligés de gagner. Ce n’est pas la faute de l’OM, c’est la réalité du championnat le plus déséquilibré au monde », a assuré Villas-Boas, pour balayer les attentes grandissantes.

Mais depuis sa signature en 2019, le Portugais a fait exploser une à une les barrières : c’est lui qui a ramené l’OM en Ligue des champions après sept ans d’absence et qui l’a conduit vers son premier podium de L1 depuis 2013. Il ne manque qu’un trophée au charismatique technicien, qui réfléchit sur la suite à donner à son contrat expirant en juin 2021.

Poche-AVB, choc de styles

S’il est moins bavard que le Marseillais, Pochettino, toujours très prudent dans ses déclarations, partage avec AVB une certaine aura auprès des fans, qui n’ont pas oublié son passage au PSG comme joueur. Leurs parcours sont aussi liés par Tottenham, où « Poche » a pris la place, en mai 2014, de Villas-Boas cinq mois après son limogeage.

Mais l’Argentin n’en est qu’à ses débuts dans sa nouvelle aventure parisienne, où ses deux premiers matches ont surtout rappelé qu’il lui faudrait du temps pour imposer sa patte. « Je ne vois pas trop de différences pour l’instant, c’est une équipe basée sur les individualités. Il y a eu des changements dans les coups de pied arrêtés, dans la façon de défendre. C’est la plus grande différence que j’ai notée. Le reste, ça vient avec le temps, mais le problème pour Pochettino, c’est qu’il n’a pas de temps », a remarqué Villas-Boas.

En effet, « Poche » doit absolument gagner pour lancer son mandat… et ouvrir son palmarès comme entraîneur, lui qui n’a rien gagné lors de ses passages à l’Espanyol Barcelone, Southampton et Tottenham.

Leur duel pimente un « Clasico » que les joueurs stars, eux, abordent dans des formes très moyennes : Kylian Mbappé et Florian Thauvin ont du mal à la finition, Dimitri Payet a commencé sur le banc les deux derniers matches, Neymar n’est pas à 100%… Mais s’il fallait une étincelle pour lancer leur année 2021, voilà l’occasion.

LQ/AFP