Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Vainqueur au sprint d’une étape du Tour d’Espagne en 2016, Jempy Drucker (37 ans) faisait partie des coureurs habitués aux arrivées massives après la saison des classiques de printemps qu’il affectionnait. Pour les étapes de plaine, l’entraîneur national décrypte pour Le Quotidien les mouvements des derniers kilomètres jusqu’à l’emballage final.
«C’est un sentiment étrange de se dire que pour les sprinteurs, le Tour de France s’est terminé avec cette 16e étape arrivant à Nîmes. On s’est dit que cette arrivée était celle des Champs-Élysées, mais il manquait le charme des pavés parisiens. Le sprint a été décidé au fil des deux derniers ronds-points. Pour son troisième succès, on a vu que Philipsen était parfaitement emmené par ses coéquipiers dont Mathieu Van der Poel. Personne n’a pu revenir à la hauteur de Philipsen.
Mais on voit que Van Aert a sprinté à la même vitesse, mais il était positionné trop loin. Peut-être que sa tactique était de surprendre ses rivaux de l’arrière. Il n’allait pas moins vite que Philipsen, mais il était tout simplement trop loin.
Avec la chute de Girmay, Philipsen fait une bonne affaire. Les deux se retrouvent à la lutte pour le maillot vert. Ce n’est pas fini, même si Girmay garde l’avantage. Tout dépendra des suites de sa blessure. Les deux coureurs ont remporté chacun trois succès. Girmay était l’homme fort de la première semaine et ensuite, Philipsen a repris sa domination. Mark Cavendish et Dylan Groenewegen se sont imposés une fois chacun. Et des coureurs comme Van Aert, Bennett, Ackermann, Bauhaus, Gaviria ont fait des places d’honneur. Cela fait une grande différence. On comprend là aussi l’importance d’avoir un bon train à sa disposition.
On devrait retrouver plusieurs de ces sprinteurs en septembre pour les championnats d’Europe qui se dérouleront à Hasselt.»
