Vainqueur au sprint d’une étape du Tour d’Espagne en 2016, l’entraîneur national, Jempy Drucker (36 ans), faisait partie des coureurs habitués aux sprints massifs après la saison des classiques de printemps qu’il affectionnait. Pour les étapes de plaine, il décrypte pour Le Quotidien les mouvements des derniers kilomètres qui précèdent l’emballage final.
«Jordi Meeus a remporté au sprint la dernière étape de ce Tour de France et ce n’est pas n’importe quel sprinteur. Il a déjà remporté la Brussels Classic et d’autres courses. C’est un nouveau visage dans le monde des sprinteurs. L’étape des Champs-Élysées, ce sont les Mondiaux des sprinteurs.
Sur ce sprint, il a eu Marco Haller et Danny van Poppel pour le placer, mais sur la fin, il s’est retrouvé esseulé et il a su manœuvrer pour se retrouver aux 400 mètres dans la roue de Pedersen et suivre son aspiration. Il s’est lancé une fois la voie libre quand il le fallait. Je pense que Philipsen a fait la faute de ne pas lancer son sprint lorsqu’il était dans la roue de Van der Poel et se fait enfermer par Groenewegen. Il a dû ralentir et relancer. Trop Tard, Meeus était le plus rapide dans les derniers mètres.
Ce que j’ai adoré dans cette dernière, c’est l’attitude de Pogacar. Il voulait donner un coup de main à Trentin et on voit qu’il s’amuse sur le vélo dès qu’il a les jambes, même si c’est la dernière étape. C’était drôle de le voir sortir avec le coureur de Jumbo.
On a encore vu un excellent d’Alex Kirsch, il s’est positionné assez tôt pendant les trois derniers tours de circuit. Il est resté devant Jasper Stuyven et Mads Pedersen, toujours dans les dix premiers. Je pensais que c’était trop tôt, mais non, ils ont bien géré. Malheureusement pour eux, dans le dernier kilomètre, c’est devenu plus chaotique. Mais Alex avait fait un excellent travail comme tout au long du Tour de France.»