Vainqueur au sprint d’une étape du Tour d’Espagne en 2016, l’entraîneur national, Jempy Drucker (36 ans), faisait partie des coureurs habitués aux sprints massifs après la saison des classiques de printemps qu’il affectionnait. Pour les étapes de plaine, il décrypte pour Le Quotidien les mouvements des derniers kilomètres qui précèdent l’emballage final.
«On ne s’ennuie pas dans ce Tour de France. C’est impressionnant, tout le monde est fatigué et ça repart. C’est chaque jour la guerre pendant cent kilomètres.
On remarque les coureurs qui sortent bien du Tour, ceux qui ont bien récupéré. On voit presque toujours les mêmes devant. Pedersen, Asgreen, Alaphilippe, Campenaerts. Ils ont bien récupéré des efforts des derniers jours. Si je prends Asgreen, il aurait pu se dire qu’il avait rempli son contrat jeudi en s’imposant à Bourg-en-Bresse. Résultat, il n’est pas loin de remporter sa deuxième étape consécutive…
Matej Mohoric est aussi quelqu’un qu’on a vu ces derniers jours. C’est clair qu’ils n’ont pas la responsabilité que peut avoir un équipier qui travaille pour le classement général de son leader. Il y a 120 autres coureurs qui pourraient faire la même chose, mais on voit un certain nombre d’entre eux qu’on retrouve. Et en troisième semaine de Tour de France, c’est quelque chose qu’on constate chaque année.
Les plus forts et les plus malins étaient à l’avant une nouvelle fois. Sur le sprint, on peut remarquer une petite faute de lancement de vélo de Kasper Asgreen. On a l’impression qu’il jette sa machine un poil trop tard. Alors que Mohoric a été plus précis. Je pense que, dans l’effort, Asgreen a perdu de sa lucidité avec la fatigue. Ce n’est jamais simple. Cette 19e étape s’est courue comme une course d’un jour.»