Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Troisième du Tour de France 2011, double vainqueur d’étape en 2006 à l’Alpe d’Huez et, trois ans plus tard, au Grand-Bornand, le coordinateur du cyclisme luxembourgeois, Frank Schleck (44 ans), décrypte pour Le Quotidien les étapes décisives.
«On se croyait en dernière semaine, pas loin de l’arrivée. On a compris que les grandes équipes étaient au rendez-vous. Elles essayaient de contrôler. L’équipe UAE a été impressionnante dans sa façon de durcir la course. La vitesse de Joao Almeida et celle de Juan Ayuso étaient folles. Je ne croyais plus en l’attaque de Tadej Pocagar. Il a basculé au sommet du Galibier avec une faible avance. Il a fait une super descente, en prenant tous les risques. Je suis presque satisfait pour lui que Jonas Vingegaard n’ait pas essayé de suivre. Car je pense que Pogacar ne cherchait pas à lâcher son rival, mais plutôt à le pousser à la faute dans la descente. Sinon, il aurait attaqué plus tôt, à environ trois kilomètres du sommet. On voyait bien qu’il connaissait cette descente par cœur.
On s’attendait à ce genre de scénario, mais cela a été confirmé. Vingegaard va rester dangereux jusqu’au bout, je pense. Il va monter en force jusqu’à la fin du Tour, un peu comme l’an passé. Il aura la gnac. J’imagine que dans une semaine, il sera à égalité avec Pogacar et que dans la dernière semaine, ce sera la grosse bagarre même si, comme tout le monde, j’ignore la suite du scénario. C’est ce que j’entrevois.
Concernant les équipes, l’équipe Visma n’est pas au même niveau que la formation UAE. J’attendais un peu plus, car Vingegaard est quand même resté isolé un moment.
Sinon, Roglic m’a étonné, il a fait une bonne descente alors qu’il était à la peine dans la montée. Remco Evenepoel s’est bien repris dans la descente. Ils limitent les écarts.»
