Bob Jungels a mené le peloton jusqu’à moins de quatre kilomètres du sommet, mardi. Il raconte sa journée passée à escorter Julian Alaphilippe.
L’équipe Deceuninck-Quick Step a passé comme la veille, le plus clair de son temps à l’avant de la course. Elle a pris le manche, comme on dit dans le jargon. Un des rares moments où l’équipe belge de Bob Jungels a essayé d’avoir un répit, de courte durée, se situait juste avant l’ascension d’Orcières-Merlette.
Autant convenir que ce fut de très courte durée. Puis Dries Devenyns et Bob Jungels se sont mis à la planche à leur tour. Le coureur luxembourgeois s’est écarté pour sa part à environ 3 700 mètres du sommet, Julian Alaphilippe n’ayant alors plus qu’à suivre le rythme de Sepp Kuss des Jumbo Visma, jusqu’à l’attaque franche, passée la flamme rouge, du Français Guillaume Martin. Bob Jungels rembobine le fil de sa journée….
Nouvelle étape de labeur «On a passé encore une journée devant, honnêtement, ce fut une étape très très dure, on a beaucoup travaillé pour garder ce maillot, le groupe échappé était très fort. On a eu Tim (Declercq) et Rémi (Cavagna) qui ont contrôlé à fond les premiers 120 kilomètres. Ensuite Kasper (Asgreen) et Michael (Morkov) ont fait l’approche de la montée vers Orcières-Merlette. Honnêtement, Dries (Devenyns) et moi aurions aimé être là un peu plus longtemps. Je n’avais plus les jambes pour aller plus loin. Voilà, la mission est accomplie. Julian reste en jaune, je ne lui ai pas encore parlé (hier soir), tout va bien. Il garde le maillot jaune, ce qui était la priorité.»
Le poids de la course «De l’autre côté, c’est vrai qu’il n’y a pas d’autre équipe pour nous aider. Ce n’est pas une surprise non plus car avec les deux moteurs (Tim Declercq et Rémi Cavagna) que nous avons devant, si j’étais dans une autre équipe, je leur dirais bonne chance à eux! On a pris la responsabilité, ce qui était bien, mais ce n’est pas possible de faire ça tous les jours.»
Déjà une grosse sélection «Pourquoi ça n’a pas attaqué plus tôt ? Je pense que tout le monde était à bloc. C’était une ascension pas super dure, mais à la fin, on a vu des écarts. Il restait une douzaine de coureurs devant et nous ne sommes au quatrième jour. Cela veut dire que c’est déjà très, très dur. On le voit au niveau de valeurs. On espère que ce mercredi, ce sera un plus tranquille, car ensuite, on arrivera avec trois étapes difficiles…»
D. B.