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[Tour de France] Cavendish gagne pour la 32e fois et se rapproche un peu plus de Merckx


Après 3 h 17 d'effort, le "Cav" l'a emporté au sprint devant Jasper Philipsen. (Photo : AFP)

Bis pour Mark Cavendish : deux jours après son premier succès, le Britannique s’est adjugé la 6e étape du Tour de France, jeudi à Châteauroux, sa 32e victoire qui le situe à deux succès du record d’Eddy Merckx.

À 36 ans, Cavendish a (presque) refermé la boucle. C’est à Châteauroux que le sprinteur numéro un de l’histoire, crédité d’un retour fracassant sous le maillot de l’équipe Deceuninck après plusieurs années en retrait, a inauguré son palmarès dans le Tour en 2008.

Cette fois, ses adversaires ont eu pour nom le Belge Jasper Philipsen (2e), gêné par une modification de trajectoire du Britannique, les Français Nacer Bouhanni (3e) et Arnaud Démare (4e), lequel s’est retrouvé privé de son lanceur (Guarnieri), à terre aux 3 kilomètres.

Dans ce sprint, le porteur du maillot jaune, le Néerlandais Mathieu Van der Poel (Alpecin), s’est transformé en équipier pour ses sprinteurs, Jasper Philipsen et le Belge Tim Merlier. « J’ai fait ce que j’ai pu, mais je crois qu’ils ont perdu ma roue. On a pu se remettre en place mais ça n’a pas suffi », a regretté ‘VDP’.

« Cavendish est juste le plus rapide en ce moment, c’est le problème », a constaté le Néerlandais au vu de ce sprint privé de l’Australien Caleb Ewan, vainqueur de cinq étapes lors des deux éditions précédentes et contraint à l’abandon sur chute lundi dernier.

L’attente de Bouhanni 

Dans l’interminable ligne droite finale (1600 m), Cavendish, vainqueur pour la 7e fois de l’année, a même fait le choix de ne pas suivre son « lanceur », le Danois Michael Morkov, avec lequel il a peu couru cette saison. Il s’est fié à son instinct pour débouler derrière Merlier et s’imposer nettement, sans encourir de sanction de la part des commissaires malgré son inflexion de trajectoire.

Interrogé évidemment sur le record des 34 victoires de Merckx, qui pourrait lui être accessible dans ce Tour -cinq autres sprints massifs sont envisageables jusqu’à Paris-, le natif de l’île de Man a répondu : « Je ne veux pas y penser. Je veux gagner une (étape) par une. Si je peux en gagner d’autres, je le ferai. »

Flashé à 73,5 km/h dans le sprint, la vitesse la plus élevée du jour (70,5 km/h pour Cavendish), Bouhanni a confirmé son retour au premier plan. Troisième puis deuxième des deux premiers sprints, le Vosgien a ajouté une nouvelle place d’honneur, sans cacher sa frustration.

« Avec vent dans le dos, celui qui lançait en premier avait l’avantage. Je suis revenu mais trop tard. J’espère en gagner une », a réagi le Français, qui court toujours après son premier succès dans le Tour.

AFP/LQ