Bob Jungels revient sur son attaque sur le final qui, en définitive, n’en était pas vraiment une…
On a vu Bob Jungels en tête sur le final, en compagnie de son coéquipier danois Kasper Asgreen et de l’Autrichien Lukas Postelberger. C’est d’ailleurs le coureur de Bora-Hansgrohe qui, pour sa part, avait sèchement attaqué à un peu plus de cinq kilomètres de l’arrivée, qui avait donc lancé l’action offensive. Bob Jungels raconta la suite : «L’attaque sur le final n’était pas vraiment prévue, ma mission était de filtrer et contrôler les attaques dans la dernière petite bosse pour favoriser le sprint (de Sam Bennett). C’était très nerveux, j’essayais d’être devant. Ensuite, Postelberger a attaqué, Kasper l’a suivi et moi je suis Kasper. Personne n’était dans ma roue et je ne l’avais pas remarqué sur le coup. La situation était bizarre car nous, nous avions Sam derrière, tandis que Postelberger avait Sagan. Donc ça ne se présentait pas bien. Disons que c’était une petite action.» La fin d’étape avait redoublé d’intensité et l’ambiance était devenue électrique. «Les dix derniers kilomètres étaient hyper nerveux, poursuit Bob. Il y avait déjà eu un accrochage avec Sagan dans une descente. Il m’a paru très nerveux, c’est une des rares fois où je l’ai vu comme ça. Je pense qu’il a vraiment essayé d’avoir cette victoire, mais pas avec les bons moyens en fin de compte, mais ce n’est pas à moi de juger ça… »
«J’ai de bons sentiments»
À l’arrivée, après le déclassement de Peter Sagan, Sam Bennett conforte donc son maillot vert. « Je pense que Sam (Bennett) a fait un bon sprint. Si tu perds à dix centimètres, c’est pas mal. Il a eu la deuxième place, on savait que Caleb Ewan était très fort dans ce type d’arrivée», apprécie le coureur luxembourgeois qu’on pourrait retrouver ces prochains jours et à partir d’aujourd’hui dans une vraie attaque.
«Ce sera autre chose, confirme-t-il. Ce jeudi, ce sera une longue étape de 218 kilomètres avec un final assez dur. On va doucement regarder vers les échappées. Pour le reste, j’ai de bons sentiments, on va voir si je peux transformer ça en un résultat, ce serait bien!»
Denis Bastien