Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Il était attendu dans cette 17e étape, mercredi. Bob Jungels a été au cœur de la grande échappée du jour.
La journée s’annonçait assez mouvementée pour les échappés. Elle l’a bien été pour les quatre costauds qui, longtemps, sans doute trop longtemps, ont dû composer avec un peloton pas décidé à les laisser filer. Plusieurs fois, on vit le quatuor secouer la tête de dépit et afficher une moue dubitative, signe de leur incompréhension. Parce qu’avec seulement quatre équipes représentées dans ce coup parti à environ 120 kilomètres de l’arrivée, cela en laissait une quinzaine de frustrées fermement décidées à revenir pour mieux repartir…
Les contres se multipliaient, toujours vainement, alors que les leaders du classement général observaient la scène en simples spectateurs. Seule la présence de Tiesj Benoot (Visma-Lease a Bike), coéquipier de Jonas Vingegaard, aux côtés de Bob Jungels (Red Bull-Bora-Hansgrohe), Magnus Cort (Uno-X) et Romain Grégoire (Groupama-FDJ) intriguait fortement. Était-il là pour servir, plus loin, de point d’appui pour son leader danois? Ou simplement jouer le coup à fond.
On serait enclin à penser… les deux à la fois ! Finalement, la question ne se posa pas en ces termes. Car bien plus loin, une fois que le final de fous furieux a livré son verdict et que Richard Carapaz filait vers son succès d’étape, le même Benoot fut réquisitionné pour sauver le soldat Vingegaard, qui se retrouvait presque en perdition sur l’attaque de Tadej Pogacar.
Mais c’est un fait, si l’écart maximal ne dépassa pas 1’15″, les quatre échappés, quatre machines à rouler, impressionnaient. Toutefois, plus les kilomètres défilaient et plus l’issue devenait incertaine pour eux. Surtout lorsqu’un groupe de contre, fort d’une quarantaine d’unités, se constitua à un peu plus de 50 kilomètres de l’arrivée, c’est-à-dire juste avant les plus grosses difficultés du jour. C’est Simon Yates, imité ensuite par Richard Carapaz, puis Enric Mas, qui réalisa le premier la jonction et le quatuor, si soudé jusque-là, se disloqua sans attendre.
Il n’empêche qu’au-delà de la 17e place de Bob Jungels, une place anecdotique, le Luxembourgeois, vainqueur il y a deux ans d’une étape du Tour à Châtel, a démontré une belle fraîcheur au début de cette troisième semaine. Il devrait donc renouveler ce genre d’initiative, pour peu qu’il ait récupéré.
Si Bob Jungels a marqué de son empreinte cette étape menant à Superdévoluy, l’autre coureur luxembourgeois, Kevin Geniets, souffrant, a dû lutter pour sauver sa peau dans le gruppetto des sprinteurs. Ainsi va la vie dans le Tour de France, qui peut s’avérer impitoyable…
Avec deja presque 2 heures de retard au general…l impression laissee par bob n impressionne guere