Testés positives au Covid, placés en quarantaine dans un hôtel et privés de compétition à Tokyo, des sportifs néerlandais ont dénoncé mercredi ce qu’ils qualifient de « prison olympique » et exigent davantage de temps à l’air libre.
Tous les sportifs venus au Japon pour participer aux Jeux olympiques sont soumis à des tests quotidiens et s’ils sont positifs, ils doivent s’isoler ou être hospitalisés. Mardi, l’organisation olympique néerlandaise avait déjà fustigé les conditions d’isolement « inacceptables » de six membres de sa délégation à Tokyo, enfermés dans de « très petites pièces » sans aération et sans lumière du jour.
Dans une vidéo publiée mercredi sur Instagram, la skateuse Candy Jacobs, 31 ans, a déclaré qu’elle était toujours testée positive au coronavirus huit jours après le début de sa quarantaine. « Hier, nous avons fait une grève parce que nous avons besoin de l’air extérieur, de n’importe quoi (…), parce que rien ne s’ouvre. Les fenêtres sont fermées, les portes ne s’ouvrent pas, jamais. Cela ne va pas », a-t-elle critiqué.
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La skateuse et ses cinq compatriotes et compagnons d’infortune – la taëkwondoïste Reshmie Oogink, un membre de l’encadrement de l’équipe d’aviron, le skiffer Finn Florijn et le joueur de tennis Jean-Julien Rojer – ont fait « grève » en ne bougeant pas du hall d’accueil de leur hôtel. Au bout de sept-huit heures de « sit-in », ils ont fini par obtenir 15 minutes par jour d’accès à une fenêtre ouverte, selon Candy Jacobs.
Cloîtrés chacun dans leurs chambres, les Néerlandais peuvent seulement en sortir pour chercher leur repas, qui est « le même tous les jours », s’est aussi plainte Reshmie Oogink. La taëkwondoïste a posté sur Instagram une vidéo montrant ce qui ressemble à un épouvantail assis sur un lit et fabriqué à partir de ses affaires et équipements sportifs. « Nouveau détenu dans la prison olympique. J’ai un nouvel ami, appelé Bob. Il est prêt à se battre », a-t-elle ironisé.
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LQ/AFP