Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le tableau principal de la première édition du Thionville Open, un tournoi inscrit dans la catégorie des Challengers, démarre ce lundi. Avec plusieurs joueurs récemment apparus au Grand-Duché.
Si aucun représentant du Grand-Duché ne participe au Thionville Open, une compétition inscrite dans la catégorie des Challengers 75, c’est-à-dire la deuxième division mondiale, dont le tableau principal débute ce lundi, deux joueurs ayant récemment fait escale au Luxembourg pour prendre part à l’un des tournois organisés au pays, seront quant à eux de la partie. L’un des deux, qui a dernièrement fait parler de lui, pourrait même devenir l’un des grands noms de demain.
Il s’agit du jeune Norvégien Nicolai Budkov Kjaer (18 ans, 298e au ranking mondial), vainqueur il y a tout juste une semaine à Glasgow, soit sept mois après avoir remporté Wimbledon juniors, catégorie dans laquelle il était le tout meilleur en 2024 avant de se lancer sur le circuit adulte. On avait pu se rendre compte du talent du Scandinave en début d’année sur les installations du CNT à Esch-sur-Alzette, où se déroulait le Luxembourg Open.
Chris Rodesch (265e), aligné cette semaine à Chersónissos, en Crète, pourrait également en témoigner : le n° 1 grand-ducal avait été éliminé aux portes de la finale par le blondinet, battu ensuite par le Suédois Mikael Ymer (754e), qui fêtait de bien belle manière son retour de 18 mois de suspension pour manquement aux règles antidopage devant la caméra d’une production privée venue mettre en boîte ce moment particulier que l’on devrait prochainement retrouver sur Netflix.
Gauthier Onclin (215e), lui aussi en lice en Moselle, était engagé l’été dernier au Sudstroum Open sur les hauteurs du Gaalgebierg. Tête de série n° 1 de la compétition, le jeune homme s’était heurté en finale à Chris Rodesch, qui décrochait alors le premier de ses cinq titres de suite en Futures (le 3e échelon de la hiérarchie mondiale).
De grandes ambitions
Depuis, le Belge s’est qualifié pour la toute première fois de sa carrière dans le tableau principal d’un Grand Chelem, en l’occurrence l’Open d’Australie à Melbourne, où il a pris un set à l’ancien n° 17 à l’ATP (en 2022), le revenant américain Reilly Opelka (114e), éloigné des courts pendant quasiment deux ans en raison de soucis de santé. Mais force est de constater que depuis son aventure australienne, le Liégeois semble marquer le pas : il a enchaîné deux défaites.
D’abord en Écosse, puis voici quelques jours à Lugano, en Suisse, contre le Croate Borna Coric, ex-12e joueur planétaire (en 2018), aujourd’hui retombé au 143e rang, lui aussi en piste de l’autre côté de la frontière et qui partira avec l’étiquette de favori de par son classement. Son principal concurrent sera le jeune Belge Alexander Blockx (19 ans, 153e). On notera aussi la présence du Français Luca Van Assche (154e) ou encore celle du Finlandais Emil Ruusuvuori, 37e mondial en 2023 et désormais 228e.
Un plateau relevé pour la première édition du tournoi thionvillois qui offrira 75 points ATP au vainqueur et dont le but, à écouter les organisateurs, est de le faire perdurer, et même évoluer au fil des ans pour le retrouver à terme dans la catégorie des 125. La compétition se déroule sur le site polyvalent omnisports de Thionville (Spot), sortie de terre l’année dernière, et aménagé pour l’occasion.
«C’est un évènement d’une grande ampleur pour Thionville. Le niveau d’exigence est très élevé pour son organisation. On part d’une feuille blanche et tout est nouveau, énonçait le directeur sportif du tournoi, Ted Ranghella, à nos confrères du Républicain lorrain. Il y aura forcément des choses à améliorer. Je souhaite qu’on ait tout donné pour cet évènement pour la ville et pour porter ce projet.» Avec une future collaboration luxembourgeoise ?
