L’UEFA a engagé mercredi des poursuites disciplinaires contre le Real Madrid, le FC Barcelone et la Juventus Turin, les derniers des douze promoteurs de la « Super Ligue » à refuser de renier ce projet de tournoi privé.
Mettant à exécution les menaces formulées vendredi contre les trois mutins, l’instance européenne a nommé des « inspecteurs éthiques et disciplinaires » chargés de mener cette enquête, « en relation avec le projet d’une soi-disant Super Ligue », a-t-elle annoncé dans un communiqué.
« De plus amples informations sur ce dossier seront communiquées en temps utile », ajoute l’UEFA, sans préciser quelle « potentielle violation du cadre légal » est reprochée aux trois clubs. Parmi l’éventail de sanctions disciplinaires prévues par les statuts de l’organisation, les plus lourdes pour les clubs sont « l’exclusion de compétitions en cours et/ou de compétitions futures » et, pour les dirigeants, « l’interdiction de toute activité relative au football ».
Trio toujours rebelle
En annonçant dans la nuit du 18 au 19 avril leur propre « Super Ligue » privée, à la veille d’une réforme très attendue de la Ligue des champions, ses douze promoteurs ont chamboulé le football européen et menacé l’existence même de l’UEFA. Le retrait progressif des six participants anglais, au bout de 48 heures, a entraîné l’abandon du projet, et neuf des mutins ont finalement accepté vendredi dernier leur réintégration par l’instance européenne en contrepartie de sanctions financières modérées, et de la promesse de ne plus faire sécession.
Mais le Real Madrid – dont le président avait pris la tête de la Super Ligue -, le FC Barcelone comme la Juventus Turin ont toujours refusé de déposer les armes, et défiaient encore l’UEFA samedi en dénonçant ses « pressions et menaces incessantes ».
LQ/AFP