Accueil | Sport international | [Ski alpin] Casse brise enfin sa malédiction

[Ski alpin] Casse brise enfin sa malédiction


La Saslong réussit bien à Casse : c'est sur ce long toboggan qu'il avait décroché son premier podium sur le circuit mondial, une 3e place en descente en décembre 2022. (Photo : afp)

Souvent placé, souvent freiné aussi par les blessures, l’Italien Mattia Casse a enfin décroché à 34 ans sa première victoire en Coupe du monde, vendredi, lors du Super-G de Val Gardena.

C’est à Val Gardena, donc, qu’il s’est offert son premier succès sur le circuit mondial. Non sans une frayeur majeure lorsque l’Américain Jared Goldberg a déboulé avec son dossard 26, bien après les favoris, pour finir à 1/100e de l’Italien. Casse a offert à l’Italie seulement sa deuxième victoire dans « son » super-G de Val Gardena, 16 ans après Werner Heel, et un premier succès dans la spécialité en Coupe du monde depuis plus de cinq ans (Dominik Paris à Soldeu en mars 2019).

«C’est une victoire qui vient de loin, dans une carrière de hauts et de bas», a souligné Casse, plus soulagé qu’heureux. «Cette carrière m’a laissé sept vis dans les articulations, dans les deux chevilles, dans un genou, sans oublier la fracture d’une épaule», a rappelé le Piémontais qui s’alignait pour la 201e en Coupe du monde et affiche à son palmarès désormais quatre podiums et 25 top 10.

Très en vue lors des deux entraînements officiels (meilleur chrono mardi, 2e mercredi), le champion du monde juniors 2010 de descente a écœuré les autres cadors de la discipline, s’adaptant beaucoup mieux qu’eux aux changements sur la piste après les chutes de neige de jeudi.

Sarrazin part à la faute

Il a repoussé le Suisse Marco Odermatt à la troisième place à 43/100e, tandis que l’Autrichien Vincent Kriechmayr, vainqueur de cette épreuve il y a tout juste un an et champion du monde 2021 de la spécialité, a terminé à plus d’une seconde (12e). Mais comme souvent, a rappelé Casse, «à Val Gardena, les conditions changent vite et Goldberg m’a fait trembler jusqu’au bout. Mais pour une fois, le 100e de seconde a été en ma faveur.»

L’Américain s’est offert à 33 ans son premier podium en Coupe du monde grâce à une soudaine amélioration des conditions, avec une neige lustrée par un bref épisode ensoleillé. Même s’il n’a toujours pas gagné à Val Gardena, l’une des rares pistes qui se refusent à lui, Odermatt a tiré de son côté un bilan positif de sa journée.

«C’est toujours difficile de générer de la vitesse pour moi dans un super-G facile comme celui-ci. J’ai perdu du temps dans la seconde partie, mais c’était un bon run», a-t-il estimé.

Le Suisse, vainqueur des trois dernières éditions de la Coupe du monde, réalise une belle opération au classement général cette année : avant la descente de Val Gardena samedi, il est revenu à 50 points du Norvégien Henrik Kristoffersen (340 contre 390 pts) qui sera en piste dimanche et lundi pour les géant et slalom d’Alta Badia, toujours en Italie.

La première partie du diptyque de Val Gardena n’a pas souri à Cyprien Sarrazin : le leader de l’équipe de France, deuxième du premier super-G de l’hiver à Beaver Creek (États-Unis), est parti à la faute après seulement 35 secondes de course. «J’ai trop voulu pousser et quand je pousse trop, cela lâche, j’ai perdu la ligne. J’apprends pour (la descente de) demain. L’an dernier, j’avais failli faire la même erreur», a rappelé Sarrazin, 4e du super-G puis de la descente de Val Gardena en 2023.