La jeune Polonaise Iga Swiatek (54e) s’est qualifiée, à 19 ans, pour sa toute première finale en Grand Chelem à Roland-Garros en ne laissant aucune chance à la qualifiée argentine Nadia Podoroska (131e), stoppée 6-2, 6-1 en 70 minutes ce jeudi.
Swiatek devient la deuxième Polonaise à accéder à une finale en Grand Chelem dans l’ère Open (1968), la troisième au total. Avant elle, seules Jadwiga Jedrzejowska à trois reprises (Wimbledon et US Open 1937, Roland-Garros 1939), et Agnieszka Radwanska à Wimbledon en 2012, avaient atteint la dernière marche en tournoi majeur. Mais jamais une joueuse polonaise n’a encore remporté de Grand Chelem. En finale, Swiatek affrontera soit l’Américaine Sofia Kenin (6e), soit la Tchèque Petra Kvitova (11e), opposées dans la seconde demi-finale.
« Je suis très surprise, je n’aurais jamais pensé, avant le tournoi, que je jouerais si bien. Mais j’ai toujours su que si je devais jouer une finale en Grand Chelem, ce serait ici à Roland-Garros », a réagi la première finaliste 2020. La jeune Polonaise est également toujours en lice en double dames : avec sa partenaire américaine Nicole Melichar, elles disputeront leur demi-finale vendredi.
À 19 ans, Swiatek ne compte encore aucun titre à son palmarès. Avant la finale de Roland-Garros, elle n’en avait atteint qu’une sur le circuit WTA, à Lugano (Suisse) en 2019. Mais elle s’est montrée irrésistible depuis le début de la quinzaine parisienne. Elle n’a pas cédé le moindre set en six matchs et n’a laissé échapper que moins de quatre jeux en moyenne par match (3,9 exactement). Elle a fait tomber d’entrée la finaliste sortante, la Tchèque Marketa Vondrousova. Puis s’est offert la tête de série n° 1 Simona Halep 6-1, 6-2 en huitièmes de finale.
La native de Varsovie est d’ores et déjà assurée de faire son entrée dans le top 25 avec sa qualification pour la finale (24e). Elle se fera même une place dans le top 20 en cas de sacre samedi. Sur le court Central jeudi après-midi, elle n’a laissé aucune chance à Podoroska. L’Argentine de 23 ans, première joueuse issue des qualifications à s’être hissée dans le dernier carré de Roland-Garros, ne s’est jamais vraiment libérée, comme en témoignent ses vingt fautes directes commises, pour seulement six coups gagnants. « Je voulais jouer comme si c’était un premier tour parce que je ne voulais pas être prise par le stress d’une demi-finale », a commenté Swiatek. Elle jouera en finale contre Sofia Kenin (USA/n° 4), qui a battu Petra Kvitová (CZE/n° 7) 6-4, 7-5.
Avant cette édition 2020 de Roland-Garros, Swiatek n’avait jamais dépassé les huitièmes de finale en Grand Chelem. Elle est la septième joueuse non tête de série à atteindre la finale du Grand Chelem parisien. Les deux dernières en date ont connu des sorts opposés : la Lettone Jelena Ostapenko s’est imposée en 2017 à l’inverse de Vondrousova en 2019.
AFP/LQ