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Roland-Garros : Nadal et Barty ont repris pied sur la terre parisienne


Il a fallu 2h23 à Nadal pour écarter le cogneur australien Alexei Popyrin (Photo AFP)

Rafael Nadal a fait une entrée convaincante mardi à Roland-Garros, où il a confirmé sur le court ce qui se disait dans les travées: il est là pour remporter un 14e titre parisien, et ravir ainsi un 21e titre du Grand Chelem, un record.

Très attendues également étaient les retrouvailles d’Ashleigh Barty avec le court Philippe-Chatrier où elle n’avait plus joué depuis son titre en 2019. La N.1 mondiale, malgré une petite alerte physique, a bien repris ses marques et sera au rendez-vous du deuxième tour.

Vingt-quatre heures après l’onde de choc provoquée par le retrait de Naomi Osaka en difficulté psychologique, le N.1 mondial Novak Djokovic a lui aussi fait une entrée d’autant plus fracassante qu’elle a résonné dans l’enceinte vide du Central lors d’une session nocturne à huis clos. Dans la foulée, il a apporté son soutien à la Japonaise pour son geste « très courageux ».

Nadal, lui, a profité du soleil sur son court préféré. Il y a passé 2h23 pour écarter le cogneur australien Alexei Popyrin (63e) 6-3, 6-2, 7-6 (7/3).

Avec l’humilité qui le caractérise, le roi des lieux -il y fêtera jeudi ses 35 ans lors de son 2e tour contre le Français Richard Gasquet (53e)- a assuré avoir « fait un très bon match », face à un « très bon joueur ». Il est même allé jusqu’à dire que la partie avait été « très difficile ». « Le début du match a été très dur, il mettait des bombes partout. La vitesse de sa balle est incroyable, à chaque frappe il essaye de la faire avancer le plus vite possible », a-t-il expliqué.

Équilibre

D’accord. Mais il menait deux sets à zéro après 79 minutes, sans avoir jamais été mis en danger. Les forces se sont équilibrées dans la troisième manche, Popyrin tentant le tout pour le tout. Il s’est même procuré deux balles de set sur son service, mais des frappes forcées qui se transforment en grossières fautes directes ont permis à l’Espagnol de recoller. Au jeu décisif, le Majorquin n’a laissé aucune chance à son adversaire.

Tennys Sandgren (66e) non plus n’a eu aucune chance face à Djokovic qui s’est imposé 6-2, 6-4, 6-2 en moins de deux heures. « C’était très étrange de jouer devant ces tribunes vides et sous cet éclairage vraiment très intense. J’espère avoir du public pour mon prochain match », a regretté le N.1 mondial, qui vise un 19e titre du Grand Chelem pour se rapprocher du record de ses grands rivaux Roger Federer et Rafael Nadal (20).

Et, certainement toujours marqué par la leçon reçue en octobre par Nadal en finale, le Serbe arrive à Paris plein d’ambitions après sa victoire samedi à Belgrade: ces derniers mois, « les tournois se déroulaient dans des bulles sanitaires. Mais la semaine dernière (à Belgrade), pour la première fois nous avons eu la possibilité de jouer en étant libres, à nos risques et périls. Je me suis senti très bien. Je n’ai pas perdu trop d’énergie, au contraire j’en ai emmagasiné », a-t-il affirmé.

« Déçue »

Dans le tableau féminin, Barty a vécu un retour plus compliqué à Paris où elle a remporté son unique titre du Grand Chelem à ce jour. « C’est très spécial d’être là. J’étais vraiment déçue de ne pas avoir pu venir l’an dernier », a-t-elle déclaré avant de quitter le court Philippe-Chatrier où elle avait battu l’Américaine Bernarda Pera (70e) 6-4, 3-6, 6-2.

L’Australienne n’était pas venue à l’automne dernier défendre son titre, ayant préféré rester en Australie alors que le circuit était fortement perturbé par la pandémie de Covid-19. « Merci les fans, avec vous c’est tellement plus sympa! », a-t-elle lancé au public, accepté en jauge réduite pour cette édition 2021.

La joueuse de 25 ans, qui avait abandonné mi-mai en quarts de finale à Rome pour une douleur au bras, a encore connu une alerte physique mardi. Au changement de côté, juste après avoir concédé la deuxième manche, à plat ventre sur le court, elle s’est fait masser la fesse gauche quelques centimètres au-dessus d’un énorme bandage qui lui enserre la cuisse, puis manipuler la jambe. Résultat, elle est redevenue dominatrice et s’est imposée sans trop trembler en fin de partie.

AFP/LQ