LES LUXEMBOURGEOIS À L’ÉTRANGER Les supporters lisboètes vont-il déjà découvrir le milieu de terrain récupérateur du Grand-Duché, en déplacement du côté de Famalicão ?
Il va falloir savoir surfer, pour Leandro Barreiro, loin des côtes portugaises, dans une petite ville coincée entre Porto et Braga. C’est là, à Famalicão, qu’il peut espérer faire ses grands débuts officiels avec le Benfica Lisbonne, dans des conditions pas évidentes : le club vient de rapatrier Renato Sanches pour évoluer dans l’entrejeu alors que l’un de ses prédécesseurs au poste, João Neves, a fait tout récemment des adieux déchirants au moment de son transfert au Paris Saint-Germain, sursensibilisant les supporters à son départ alors que ces derniers en étaient déjà des fans absolus.
Après avoir assuré qu’il n’avait jamais forcé son départ d’un club qu’il aime et qui ne souhaitait pas non plus qu’il s’en aille, le milieu récupérateur de 19 ans a dit avoir fait pleurer son président (l’iconique Rui Costa) en annonçant qu’il allait quitter le navire. Et assuré avoir lui aussi essuyé sa larme.
Allez exister dans des conditions pareilles, alors que tout le monde se lamente sur le transfert d’un gamin ultra-prometteur, qui sort d’une saison à 33 matches et 3 buts!
Florentino est-il devant lui ?
Leandro Barreiro, jusque-là, sort d’une préparation sans coups d’éclat mais solide. Cela suffira-t-il à Roger Schmidt, qui l’a aussi fait venir pour bénéficier d’un relais lingustique et culturel sur le terrain ? Est-ce suffisant pour en faire un titulaire pour l’ouverture de la saison ? La concurrence de Renato Sanches, qui vient d’être rapatrié au bénéfice de l’émotion suscitée par le départ du petit prince, n’est pas encore d’actualité, a priori. Mais celle de Florentino, qui a le même profil que lui et lui a souvent été associé en amical, est plus d’actualité.
Principalement parce qu’on ne sait pas, contre un petit adversaire (et donc potentiellement contre tous les «petits» adversaires), si Schmidt s’en tiendra à son 4-2-3-1 ou s’il ne gardera qu’un seul «6».
Et dans ce cas-là, ce devrait être Florentino plus que Leo. Pendant la préparation, le technicien a converti pas mal de joueurs de couloir à l’axe, embouteillant un secteur dans lequel l’Erpeldangeois va devoir apprendre à se faire sa place. On a donc hâte de voir quelle sera la première composition des Lisboètes.
Point positif : Schmidt semble bien parti sur un 4-2-3-1 avec deux récupérateurs, ce qui multiplie les chances de l’ancien «aspirateur» de Mayence d’apporter ses qualités de râtisseur infatigable.
Mais pendant tout le mois de juillet, la presse lui a reproché de trop jouer la sécurité, en étant pas assez vertical dans son jeu. Clairement, sa place ne lui sera pas offerte. Il va falloir passer un cap…