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[Play-off NBA] LeBron James envoie les Lakers en finale


En quête d'un 4e sacre avec une troisième équipe différente après Miami (2012, 2013) et Cleveland (2016), LBJ va jouer sa dixième finale (Photo : AFP).

Une performance de champion, tout du moins à l’Ouest: LeBron James, auteur d’un énorme triple-double, a permis aux Lakers de vaincre Denver (117-107) pour se qualifier pour la 32e finale NBA de leur histoire, la première en dix ans.

En 2010, c’est Kobe Bryant qui apportait à L.A. son 16e titre de champion, son cinquième personnel. Un karma tout particulier accompagne cette nouvelle génération violet et or, depuis la mort de l’idole le 26 janvier dans un accident d’hélicoptère avec sa fille de 13 ans Gianna et sept autres personnes.

Depuis, James et ses coéquipiers se sont jurés de ramener les Lakers au sommet de la ligue pour perpétuer l’héritage de leur glorieux aîné. Un supplément d’âme puisant dans la fameuse « Mamba mentality » qui animait Bryant, faite d’une indéfectible soif de victoire.

Los Angeles tentera en finale d’égaler le record de Boston (17 titres). Le représentant de la conférence Est qui s’avancera sera, justement, soit les Celtics soit Miami qui jouent dimanche leur 6e match (3-2 pour le Heat).

« King James » n’a donc pas encore tout à fait remis la couronne sur sa tête, mais sa performance (38 pts, 16 rbds, 10 passes) pleine de talent, d’autorité, d’envie, le place une nouvelle fois, à 35 ans, au-dessus de la concurrence.

Jusqu’au bout, il a été l’homme fort de l’équipe californienne dans ce cinquième match, inscrivant 16 points dans le dernier quart-temps, dont neuf d’affilée ayant définitivement repoussé des Nuggets qui venaient d’effacer 16 points de retard.

10e finale pour James

Son triple-double est le 27e en play-offs, à trois unités du record d’une autre ancienne « Laker-Legend », Magic Johnson.

« Qu’on ne vienne pas me dire que LeBron James n’est pas le MVP de cette ligue après une telle performance qui emmène les Lakers en finale! », a d’ailleurs tweeté l’illustre meneur, ravivant le débat sur le trophée de meilleur joueur de la saison tout récemment attribué à Giannis Antetokounmpo, à l’issue d’un vote qui avait vexé LBJ.

Qu’importe, assis sur le parquet au milieu des cotillons célébrant son premier titre de champion de conférence Ouest, casquette vissée sur le crâne, regard sombre et déterminé, il a bien montré qu’il ne compte pas en rester là.

« Il faut en profiter, seules deux équipes se qualifient chaque année pour la finale. Mais nous avons un objectif plus important », a-t-il dit.

En quête d’un 4e sacre avec une troisième équipe différente après Miami (2012, 2013) et Cleveland (2016), LBJ va jouer sa dixième finale, comme seuls l’ont fait avant lui Kareem Abdul-Jabaar (10), Sam Jones (11) et Bill Russell (12). Tout simplement gigantesque.

Sous sa gouverne, les Lakers effectuent un parcours impressionnant dans ces play-offs inédits, disputés dans la bulle de Disney World à l’abri du coronavirus, puisqu’ils n’ont concédé que trois défaites en trois séries.

Denver a pris date

Avant d’écarter Denver, ils avaient barré la route, également en cinq matches, de Portland (4-1) et de sa star Damian Lillard, ainsi que celle de Houston (4-1) et James Harden, meilleur scoreur de la saison.

Et contrairement au Utah Jazz et à leurs rivaux « angelenos » des Clippers, qui s’étaient fait remonter par les irrésistibles « comeback boys » de Denver après avoir été menés 3-1, les Lakers, eux, n’ont pas craqué dans cette même position favorable pour boucler la série avec autorité.

Ayant fini premiers de la saison régulière à l’Ouest, ils ont ainsi assumé leur statut de favoris tout au long des play-offs, également portés par l’apport conséquent d’Anthony Davis, recruté à l’intersaison.

Ce dernier a montré sur cette série, dans les moments importants, qu’il était plus qu’un lieutenant pour James, mais un véritable leader offensif, en témoignent encore ses 27 points sur ce match.

« Ça fait du bien d’atteindre la finale. Nous avons vécu beaucoup de choses cette année », a déclaré l’ailier, ajoutant lui aussi que « le travail n’est pas terminé ».

Pour les Nuggets, exsangues d’efforts fournis depuis un mois à force d’accumuler des matches à élimination directe, là où les Lakers ont pu s’économiser, la formidable aventure s’arrête là, mais elle aura été superbe.

Jamal Murray (19 pts) et Nikola Jokic (20 pts) ont tout donné, seulement ils manquaient de carburant pour pouvoir envoyer Denver en finale. Mais ils ont pris date.

AFP