Elle l’a fait ! Ashleigh Barty a enfin remporté « son » Open d’Australie samedi, en battant l’Américaine Danielle Collins pour devenir reine en son pays, elle qui régnait depuis 2019 sur le monde du tennis.
« C’est un rêve qui se réalise, je suis si fière d’être australienne ! », a lancé la joueuse de 25 ans en soulevant le trophée remis par son idole Evonne Goolagong.
« En tant qu’Australienne, le plus important dans ce tournoi, c’est de pouvoir partager avec autant de monde et vous, le public, vous avez été simplement exceptionnels », a ajouté la N.1 mondiale, après avoir battu Collins (30e) 6-3, 7-6 (7/2).
Ce match aura été le plus compliqué pour Barty qui avait avalé les tours précédents en surclassant ses adversaires.
Une balle de break sauvée dans le premier set, puis une -la seule jouée- concrétisée et la voilà qui mène un set à zéro après 32 minutes. La si décidée « Danimal » Collins semble devoir être mangée à la même sauce australienne que les autres.
Sauf que, fidèle à elle-même, l’Américaine ne lâche rien.
« Plus agressive »
Et profitant d’une légère baisse de niveau de Barty -un peu plus de fautes directes, des doubles fautes-, elle lui prend deux fois sa mise en jeu dans la seconde manche. En six matchs jusque-là, l’Australienne n’avait concédé qu’une seule fois son jeu de service, à Amanda Anisimova en 8es de finale.
La pression de la victoire tant attendue allait-elle faire craquer Barty ? Non ! L’Australienne est revenue à 5-5 et les deux joueuses en sont arrivées au tie break.
« J’ai simplement essayé d’être plus agressive. À partir de 5-1, j’ai essayé de reprendre le dessus et le contrôle du court », a expliqué Barty, qui n’a finalement pas perdu un set durant le tournoi.
Elle a nettement dominé le jeu décisif, poussée par la foule du court Rod Laver, et a ainsi décroché son troisième titre majeur après Roland-Garros en 2019 et Wimbledon en 2021.
Elle attendait ce titre dans son Majeur national depuis ses débuts sur le circuit en 2014. Le peuple australien, lui, en rêvait depuis 44 ans et le titre de Chris O’Neil en 1978.
« Poser mes mains sur le trophée »
« C’est incroyable. Plusieurs fois nous nous en sommes approchés, mais de poser mes mains sur ce si beau trophée après un tournoi exceptionnel est simplement incroyable », a commenté l’Australienne qui, à son habitude, utilise le « nous » de préférence au « je » pour englober l’intégralité de son équipe, à commencer par son coach Craig Tyzzer, surnommé « Tyzz ».
Elle participait à son 9e Open d’Australie où elle avait atteint les demi-finales en 2020 et les quarts en 2021.
« Pour moi, l’important ce ne sont pas tant les trophées que les souvenirs, les souvenirs que l’on se forge sur le chemin » qui mène aux trophées, a-t-elle insisté.
Sur sa route triomphale, elle a vaincu quatre Américaines coup sur coup : Amanda Anisimova en 8e, Jessica Pegula en quart, Madison Keys en demie et Collins en finale.
Elle avait dominé les mêmes à Roland-Garros en 2019: Pegula au 1er tour, Collins au 2e, Keys en quart et Anisimova en demie.
« Mes profondes félicitations à Ash pour son formidable tournoi et ces formidables saisons », a commenté Collins qui se remet d’une endométriose opérée l’an dernier. Elle fera son entrée dans le Top 10 mondial lundi.
« Ta façon de jouer et la variété de tes coups… j’espère en ajouter quelques-uns à mon propre jeu », a ajouté l’Américaine, qui mise sur l’agressivité et la vitesse de balle.
Barty devient en outre la seule joueuse en activité avec Serena Williams à avoir remporté des Majeurs sur toutes les surfaces (dur, gazon et terre battue).
La finale hommes entre le Russe Daniil Medvedev (2e) et l’Espagnol Rafael Nadal (5e) est programmée dimanche en soirée, pas avant 19h30 locales (9h30 à Paris).