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NBA : les Lakers à une marche d’un 17e sacre


Les Lakers de James machent sur l'eau cette année. Peut-être l'équipe de NBA la plus complète de ces dernières années (Photo : AFP).

Les Lakers de LeBron James peuvent être sacrés champions NBA pour la 17e fois de leur histoire vendredi, s’ils battent une quatrième fois Miami, mais le Heat de Jimmy Butler, mené 3-1 et dos au mur, compte bien se battre jusqu’au bout.

C’est à partir de 21h00 locales (1h00 GMT) que débutera ce cinquième match de la finale NBA. Le premier décisif pour l’attribution du titre 2020, au terme d’une saison pas comme les autres, marquée par la pandémie de coronavirus qui l’a interrompue durant quatre mois et demi, par la lutte intense contre l’injustice raciale et par la mort de Kobe Bryant dont L.A. porte encore le deuil.

Leur troisième succès obtenu de haute lutte mardi (102-96) consolide le fort avantage psychologique pour des Lakers dans une position extrêmement favorable pour enfin rejoindre Boston, le rival honni, au Panthéon des clubs les plus titrés de la NBA.

James l’a avoué, cette année aura été « la plus difficile » de sa carrière qui a pourtant connu des hauts et des bas, avec neuf finales jouées, mais seulement trois remportées. Il est bien parti pour ajouter un 4e sacre sur la dixième, avec une troisième équipe différente après Miami (2012, 2013) et Cleveland (2016).

Seuls Robert Horry et John Salley ont été sacrés avec trois franchises différentes. Outre « LBJ », Danny Green pourrait aussi intégrer ce club fermé, lui qui a été champion avec San Antonio (2014) et Toronto (2019).

Le « King » est donc en mission, pour les Lakers, pour Kobe, pour lui, pour l’histoire… Après la victoire de mardi, il a affiché une détermination à la hauteur de ses ambitions.

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« Le travail n’est pas fini. Nous avons maintenant l’opportunité de recharger nos batteries avec un jour de repos en plus. Mais surtout, nous devons garder notre esprit affûté. Je vais continuer à travailler, je vais continuer à ne pas dormir jusqu’à ce que le travail soit fait. Je suis impatient d’arriver au prochain match », a-t-il prévenu.

James a encore joué, évidemment, un rôle prépondérant mardi, tout comme Anthony Davis, impérial en défense et « tueur » avec un shoot à trois points à 39 secondes du buzzer.

En 73 finales, une seule équipe dans l’histoire de la Ligue est parvenue à être championne après avoir été menée 3-1: les Cleveland Cavaliers, aux dépens des Golden State Warriors, en 2016. James y avait été pour beaucoup.

Dos au mur, Miami, dont c’est tout de même la sixième finale en quinze ans (3 ont été remportées en 2006, 2012, 2013), est donc contraint de réaliser un immense exploit. Or, même si 2020 est une année imprévisible en tous points – peu imaginaient l’équipe d’Erik Spoelstra, tête de série N.5, se hisser à ce stade des play-offs -, les probabilités sont infimes.

« On va répondre »

Mais il en faut évidemment plus pour décourager le Heat, équipe talentueuse, courageuse, combative qui, même diminuée par l’absence de Goran Dragic (20 pts de moyenne en play-offs), a su trouver de bons ajustements sur le plan offensif, dans le sillage du leader Jimmy Butler, étincelant au match N.3 (triple-double à 40 pts).

Or c’est justement la répétition de ce type de performances qui conditionne la survie de Miami dans cette finale, même si Bam Adebayo a fait un bon retour mardi, après sa blessure aux cervicales qui lui a fait manquer deux matches, et même si Tyler Herro, ce formidable rookie qui ne doute de rien à 20 ans à peine, est aussi un danger permanent.

Nul ne sait encore si Dragic pourra enfin revenir, lui qui a fait un essai non concluant avant le match N.4. Mais, avec ou sans le Slovène, le Heat n’abdiquera pas.

« Nos gars aiment la compétition et adorent le défi. Nous sommes ici pour un but. Nous ne nous attendions pas à ce que ce soit facile. Je sais que notre groupe sera prêt. On va répondre », a promis Erik Spoelstra.

AFP