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[NBA] Le puzzle Spurs prend forme


Pour la première fois depuis son arrivée dans la Ligue, Victor Wembanyama et les Spurs apprennent à gagner. (Photo : afp)

NBA Qualifiés pour la finale de la NBA Cup la nuit prochaine face aux New York Knicks à Las Vegas, les San Antonio Spurs récoltent les fruits de leur patiente reconstruction autour du prodige français Victor Wembanyama.

Privés de play-offs depuis 2019, scotchés aux trois dernières places à l’Ouest les trois saisons précédentes, les San Antonio Spurs opèrent une transformation spectaculaire depuis la reprise avec une 5e place à l’Ouest (18-7) et une qualification pour la finale de la Coupe NBA, seul match qui ne compte pas pour la saison régulière.

Pour jouer la Coupe dans une affiche de gala face aux Knicks la nuit prochaine, les Texans ont dû s’imposer notamment face à Houston, à Denver, sur le parquet des Los Angeles Lakers et samedi face à l’intraitable Thunder d’Oklahoma City, champion NBA en titre et grand favori à sa succession. Un parcours de cador sur lequel les Spurs pourront s’appuyer s’ils retrouvent enfin les phases finales au printemps prochain.

Au cœur de cette reconstruction trône le joyau français Victor Wembanyama, n°1 de la draft 2023 : «Nous n’avons aucun problème à admettre que Victor est le visage de notre franchise et la plus grosse pièce du puzzle, a commenté l’entraîneur Mitch Johnson. Mais il ne forme pas le puzzle à lui tout seul, il ne le souhaite pas, nous sommes un collectif. Tout part de lui parce qu’il nous laisse le coacher, le tenir responsable et le pousser comme les autres.»

Les Spurs ont même prouvé qu’ils savaient gagner sans leur «alien», avec 9 succès en 12 matches sans lui avant son retour flamboyant samedi contre le Thunder (22 points). «S’habituer à jouer sans une star, ça rend une équipe meilleure sur le long terme. Lorsque ce joueur revient il rend la vie plus facile à tous les autres, en attaque et en défense», a relevé De’Aaron Fox.

Après des années à s’arracher les cheveux, les fans texans doivent apprécier la densité nouvelle de leur effectif, grâce aux apports de choix de draft haut perchés (Stephon Castle en 2024, Dylan Harper cette année), l’arrivée du meneur All-Star Fox en février et les renforts de joueurs confirmés et même déjà champions (Harrison Barnes en 2024, Luke Kornet cet été).

«On est sur le bon chemin»

Un retournement de situation permis par le système NBA, qui favorise les équipes les moins bien classées, à condition de faire les bons choix. «On est sur le bon chemin. Pour la première fois de ma carrière, on gagne plus qu’on ne perd, c’est beaucoup de plaisir», a apprécié Wembanyama.

Après huit mois sans compétition à cause d’une thrombose veineuse détectée en février, puis un mois sur la touche pour une lésion au mollet gauche, le final à 4 semble une rampe de lancement parfaite pour «Wemby», direction les sommets. Le Français âgé de 21 ans, déjà All-Star en février dernier, ne se cache pas derrière son long petit doigt : il s’est désigné comme le meilleur joueur de la ligue dans une interview à ESPN et a fait allusion au trophée de MVP en conférence de presse samedi.

Il devrait toutefois être surveillé de près dans les prochaines semaines par le staff médical de sa franchise, qui l’a limité à 20 minutes de jeu samedi : «Ma confiance est toujours là, je prends soin de mon corps comme personne, je n’ai aucune raison de m’inquiéter», a-t-il balayé à propos de son état physique.

En cas de victoire la nuit prochaine, Wembanyama a prévenu que ce serait «un accomplissement», mais «pas du tout du niveau des play-offs.» Un autre monde où il aura tout pour briller dès le printemps prochain.

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