Diables Rouges contre Dragons, l’ouverture des qualifications au Mondial-2022 offre un duel tout feu, tout flamme entre la Belgique et le pays de Galles, mercredi, emmenés par leurs attaquants en grande forme, Romelo Lukaku et Gareth Bale.
Ce premier match du groupe E, disputé dans le petit stade de Louvain, sera l’occasion pour les Diables Rouges de prendre leur revanche sur des Gallois qui les avaient éliminés en quarts de finale de l’Euro-2016 (3-1).
Lukaku ne devait normalement pas disputer cette rencontre, son club, l’Inter Milan, refusant dans un premier temps de le libérer en raison de cas positifs au Covid dans son effectif. Bonne nouvelle pour les Belges : ayant été testé négatif, il a finalement pu rejoindre son pays natal lundi et participera au duel de mercredi.
Son absence aurait représenté un véritable coup dur pour le sélectionneur Roberto Martinez. Son buteur est à son apogée tandis que ses remplaçants habituels Michy Batshuayi et Christian Benteke jouent actuellement les seconds rôles à Crystal Palace où ils font le plus souvent banquette. Cette saison, l’ancien joueur d’Anderlecht, Chelsea et Manchester United, notamment, a inscrit 25 buts (pour 7 passes décisives) toutes compétitions confondues avec l’Inter. Des statistiques qui sont pour beaucoup dans la place de leader qu’occupent les Milanais en tête du Calcio.
« La forme de ma vie »
« Je suis dans la forme de ma vie », se réjouit l’attaquant de 27 ans, monstre de puissance du haut de ses 191 cm.
Mais depuis son arrivée dans la Botte l’été dernier, le Bruxellois n’est plus uniquement ce rouleau compresseur qui misait tout sur un physique à faire peur. « Grâce à Antonio Conte (son entraîneur) j’ai énormément progressé tant au niveau technique que tactique », raconte celui qui était régulièrement moqué pour ses contrôles de balle souvent approximatifs.
Avec 54 buts en 85 sélections, il est le meilleur buteur de l’histoire des Diables Rouges. L’absence de public dans les stades permet aussi d’entendre sa grosse voix guidant sans cesse ses équipiers sur le terrain, ce qui en fait l’un des leaders d’une équipe au sein de laquelle Kevin De Bruyne le trouve les yeux fermés.
Même s’ils restent sur quatre matches de suite sans défaite face aux numéros un mondiaux au classement Fifa, et qu’ils sont invaincus lors des 11 dernières rencontres internationales, les Gallois peuvent donc trembler. Qualifiés pour l’Euro-2020 cet été, ils avaient enchaîné sur une Ligue des Nations presque parfaite (5 victoires et 1 nul) pour accéder au groupe le plus relevé pour la prochaine édition. Toujours sans son sélectionneur, Ryan Giggs, pris dans des accusations de violences envers sa petite amie qu’il nie, le pays de Galles s’en remettra à Gareth Bale (31 ans) qui porte sa sélection presque à bout de bras.
Bale admiré de tous
« Être capitaine, c’est un énorme rôle. Mais il est fait pour ça. Il a été notre porte-bonheur depuis des années, maintenant », a expliqué mardi au Sun le milieu Joe Allen, de retour de blessure, au sujet de Bale (87 sélections, 33 buts), son aîné de huit mois. « Vous pouvez voir que les jeunes joueurs mais les plus expérimentés aussi, et je parle pour moi, l’admirent vraiment. La façon dont il aborde chaque rassemblement pour la pays de Galles, sa détermination et son implication, en plus de sa classe mondiale, sont motivantes », a-t-il ajouté.
Capable de se remobiliser même quand sa situation personnelle était catastrophique au Real Madrid, Bale arrive cette fois sur une dynamique plutôt positive avec Tottenham, où il s’est fait prêter cet été. Passés les premiers mois compliqués dans le club qui l’avait révélé, il vient de connaître une période très prolifique entre mi-février et mi-mars, avec 6 buts et 3 passes décisives en 7 rencontres.
L’élimination de la Ligue Europa – l’une des voies qui pouvaient permettre aux Spurs de jouer la Ligue des Champions et de conserver Bale l’an prochain — jeudi avec un naufrage à Zagreb (2-0, 0-3) a brutalement interrompu cette embellie et dimanche, il n’a même pas quitté le banc pour s’échauffer lors de la victoire à Aston Villa (2-0).
Mais rien de tel qu’un passage chez les Dragons pour retrouver le feu sacré.
LQ/AFP