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[MMA] Conor McGregor, l’éternel retour


Le retour d'une tête d'affiche de la trempe de McGregor est du pain bénit pour Dana White, le patron de l'UFC. (Photo : DR)

La superstar des arts martiaux mixtes (MMA) Conor McGregor effectue samedi à Abou Dhabi un troisième come-back contre l’Américain Dustin Poirier, un évènement savamment orchestré par l’UFC (Ultimate Fighting Championship) qui rêve ensuite d’un combat revanche entre l’Irlandais et Khabib Nurmagomedov, pour le moment toujours retiré de l’octogone.

La carrière de McGregor (32 ans) est décidément un éternel recommencement et le bouillant poids léger n’a pas son pareil pour faire monter la sauce et susciter le buzz. Six mois après avoir annoncé l’énième arrêt de sa carrière, le voilà de retour dans la cage pour récupérer son statut de figure de proue de l’UFC et toucher par la même occasion un joli chèque de cinq millions de dollars (4,1 millions d’euros).

Une somme qui devrait forcément gonfler avec les revenus issus du pay per view.

« The Notorious », habitué des démêlés avec la justice, essaiera aussi de faire oublier ses dernières frasques, lui qui avait été placé deux jours en garde à vue en Corse en septembre à la suite d’une plainte pour tentative d’agression sexuelle et d’exhibition sexuelle.

Remis en liberté deux jours plus tard, sans poursuites, il avait « vigoureusement » démenti « toute accusation de mauvais comportement ».

Pour ses retrouvailles avec l’UFC, McGregor, qui reste sur une victoire-éclair en 40 secondes face à l’Américain Donald Cerrone en janvier 2020, n’a cependant pas choisi la facilité. Il avait certes facilement battu Poirier (32 ans) en 2014 par K.-O. au premier round, mais l’Américain a remporté cinq combats depuis novembre 2017, subissant une seule défaite contre Nurmagomedov.

« Le plan est de battre Conor McGregor par tous les moyens nécessaires: du sang, des tripes puis de combattre de nouveau pour le titre mondial », a-t-il d’ailleurs lancé en forme de défi.

Profil bas

Adepte des déclarations à l’emporte-pièce et des provocations, McGregor a lui plutôt fait profil bas jeudi en conférence de presse.

« J’aimerais boire un verre avec lui, a-t-il lâché. Je suis honoré de l’affronter. Nous sommes tous les deux des compétiteurs et cela va être un super combat. Mais j’ai beaucoup d’armes dans mon arsenal et j’ai hâte de les sortir et de faire une belle performance pour tous les fans du monde entier. »

Le retour d’une tête d’affiche de la trempe de McGregor, qui s’effectuera dans la bulle de la « Fight Island » mise en place à Abou Dhabi pour éviter les risques liés au coronavirus, est également du pain bénit pour Dana White, le patron de l’UFC. En froid l’année dernière, les deux hommes ont fini par se rabibocher et espèrent bien pouvoir monter dans les prochaines semaines une revanche très rémunératrice contre l’invaincu Khabib Nurmagomedov.

Entre McGregor et l' »Aigle du Daguestan », il y a toujours un vieux contentieux à régler. L’Irlandais et le Russe s’étaient affrontés en octobre 2018 et le combat, dominé par Nurmagomedov, s’était achevé par une bagarre générale et une suspension pour les deux superstars.

À moins que McGregor, qui ne s’était incliné que sur arrêt de l’arbitre à la 10e reprise contre la légende américaine Floyd Mayweather en août 2017 à Las Vegas pour une somme comprise entre 100 et 150 millions de dollars, ne cède une nouvelle fois aux sirènes de la boxe. En septembre, il avait été fait état de négociations avec le Philippin Manny Pacquiao.

AFP/LQ