Marc-Aurèle Caillard a vécu un mois de décembre un peu fou, entre sa promotion en tant que titulaire et l’officialisation de sa prolongation de contrat. Le gardien revient sur ces épisodes.
Vous avez récemment prolongé votre contrat au FC Metz jusqu’en 2024. Une évidence pour vous ?
Marc-Aurèle Caillard : Pour être honnête, à l’intersaison, j’avais reçu deux offres d’un club belge et d’un club de Ligue 2 (Valenciennes) pour être numéro un. J’avais envie de retrouver du temps de jeu ailleurs et j’avais fait part de ce choix au club et au coach, qui ont refusé catégoriquement mon départ.
Je me sentais très bien au FC Metz, mais j’avais l’envie de jouer et d’être numéro un quelque part. Les dirigeants avaient refusé et m’avaient dit qu’on discuterait pour prolonger mon contrat, vu qu’ils étaient très satisfaits de ce que je faisais. Ça s’est fait tranquillement ces dernières semaines.
Est-ce lié à votre récente promotion en tant que titulaire ?
Non, pas du tout. J’ai prolongé il y a un moment, c’est le club qui a choisi de communiquer ces derniers jours. Ça ne me posait aucun problème.
Comment avez-vous vécu ce mois de décembre ?
Comme tous les autres mois. Quand on est numéro deux, on se prépare tous les jours au cas où. Je n’ai pas eu plus de pression, même si j’ai su dès le début de la semaine que j’allais jouer le match contre Lorient (4-1). Je me suis préparé sereinement, je n’ai rien changé à ma façon de faire.
Votre approche était-elle différente que lors de votre intérim de mars 2021 ?
Non, j’ai déjà vécu cette situation à Guingamp, quand j’avais remplacé le gardien numéro un lors du dernier match avant Noël. Je savais à quoi m’attendre et l’expérience m’a servi aussi.
Avec Alex, on a une très bonne relation
Quel regard portez-vous sur vos trois prestations ?
J’ai fait ce que je sais faire. Avec Alex (Oukidja), on n’a pas les mêmes caractéristiques, on a des styles différents. J’ai fait quelques arrêts, quelques sorties. Dommage qu’on ne soit pas passé en Coupe de France, mais on est vite passé à autre chose avec ce match contre Lyon (1-1). On sait que le plus important va être de maintenir le club en Ligue 1.
Quelles sont vos relations avec Alexandre Oukidja, justement ?
Ça s’est toujours très bien passé depuis que je suis arrivé. Je l’encourage toujours, à chaque entraînement. J’ai toujours été très correct avec lui, le coach m’en a fait part. Alex aussi a été très correct avec moi lors des matchs que j’ai joués. On a une très bonne relation.
Frédéric Antonetti vous décrit comme quelqu’un de « très professionnel, très sérieux« . Avez-vous le sentiment d’être récompensé aujourd’hui ?
J’ai toujours été comme ça tout au long de ma carrière. On sait que, quand on est gardien numéro deux, notre chance ne vient pas souvent et quand elle vient, il faut savoir la saisir et ne pas se poser de questions.
En début de saison, Kiki Kouyaté vous présentait comme l’un des leaders dans le vestiaire. Donnez-vous beaucoup de la voix ?
Dans le vestiaire, je ne parle pas plus que ça. Je pense que c’est plus par rapport à mon attitude, mon travail au quotidien, le fait que je ne lâche rien pendant les entraînements et que j’encourage tout le monde.
Le FC Metz compte plusieurs absents en janvier en raison de la Coupe d’Afrique des nations. À quel point est-ce pénalisant, selon vous ?
C’est sûr qu’on perd des titulaires, mais c’est aux autres joueurs de se révéler, de montrer au coach pourquoi ils sont ici et de rendre la confiance que le club leur accorde.
Vous êtes bien placé pour en parler…
C’est sûr (il sourit). Quand on est remplaçant, on doit se donner à fond tous les jours à l’entraînement. On aura notre chance un jour ou l’autre et il ne faudra pas la rater. Il ne faut pas se poser de questions et se donner à fond pour ne rien regretter ensuite.
Entretien réalisé par Angelo Salemi (Le Républicain Lorrain)