« Si j’enchaîne des matches, on va retrouver le vrai Eden Hazard », promet l’attaquant belge, qui a vécu une saison frustrante et émaillée de blessures au Real Madrid, malgré l’apothéose en Ligue des champions, et se projette désormais vers le Mondial-2022 avec sa sélection.
À l’approche de l’affiche entre la Belgique et les Pays-Bas vendredi en Ligue des nations (20 h 45), le n° 10 des Diables rouges n’a pas caché ses ambitions retrouvées après de nombreux mois de galère. Constamment gêné par des douleurs diverses, l’attaquant âgé de 31 ans (116 sélections, 33 buts) a une nouvelle fois dû se contenter de jouer les utilités cette saison, ne disputant que 23 bouts de matches pour un temps de jeu cumulé de 903 minutes, toutes compétitions confondues, avec un seul petit but inscrit.
S’il a bien ajouté trois trophées à son palmarès (C1, Liga et Supercoupe d’Espagne), Eden Hazard ne s’en satisfait évidemment pas. Et le joueur éclos à Lille (2007-2012) et devenu star à Chelsea (2012-2019) entend profiter des quatre matches de Ligue des nations que la Belgique s’apprête à disputer en l’espace de douze jours pour retrouver des sensations et le plaisir simple de se sentir à nouveau footballeur.
« Le Real, c’était le rêve d’une vie, mais ces trois dernières années ne se sont pas passées comme je l’avais espéré », a-t-il reconnu cette semaine face aux médias de son pays. « Après, je n’oublie pas la chance que j’ai d’être dans ce club qui me permet de gagner des titres. Il me reste encore deux années pour y réussir. Aujourd’hui, toutes les conditions pour que j’y arrive sont réunies », assure l’attaquant, sous contrat jusqu’en 2024.
Plaque en métal ôtée
Malgré toutes les galères qu’il a traversées depuis son arrivée en grande pompe à Madrid, dans le courant de l’été 2019, Eden Hazard n’a visiblement pas perdu son légendaire optimisme.
Si le club madrilène a déboursé plus de 100 millions d’euros pour s’attacher ses services, c’est qu’il voyait en lui un joueur capable d’influer sur le cours d’un match par ses fulgurances, comme il l’avait prouvé lors du Mondial-2018 en Russie, où les Belges avaient atteint les demi-finales.
Et aujourd’hui, même si elle croit encore en lui, la direction du Real attend un retour sur investissement conséquent.
Récemment, Hazard a subi une petite opération pour le libérer de la plaque en métal qui avait été insérée dans sa cheville à la suite de sa fissure au niveau du péroné droit subie face au PSG le 26 novembre 2019.
« Je peux apporter beaucoup »
« Cela fait un an et demi que j’ai mal à la cheville, que cette plaque me gêne, a-t-il confirmé. Je sais que si j’enchaîne des matches, on va retrouver le vrai Eden Hazard. En tout cas, je n’ai jamais eu l’envie de partir (NDLR : du Real) car je sais que je peux apporter beaucoup au club. »
Frustré de n’avoir pu justifier son statut au Real, Eden Hazard a donc entamé une nouvelle course contre-la-montre pour prouver sa valeur. La vitesse avec laquelle il a retrouvé une place dans le groupe madrilène après avoir été opéré le 29 mars est déjà un premier signe encourageant.
Avec les Diables rouges, il aura l’occasion de grappiller du temps de jeu, ce qui pourrait être un deuxième indicateur de son état de forme. L’attaquant rêve d’être fin prêt dès le début de la préparation estivale pour démarrer la saison pied au plancher avec le Real puis enchaîner avec la Belgique lors du Mondial au Qatar (21 novembre-18 décembre).
Quant à son avenir international, l’aîné des frères Hazard laisse planer le doute. « Tout dépendra de mon état de santé, en fait. Si je suis encore blessé lors des quatre prochains mois, il ne faudra pas me demander de continuer après le Qatar. J’arrêterai. Mais j’attends de voir les sensations que j’aurai la saison prochaine avant de me prononcer… », dit-il.