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Ligue des nations : Deschamps promet de «faire son autocritique» avant le Mondial


"Il faut une remise en cause. Je m'inclus dedans", a déclaré le sélectionneur de l'équipe nationale des Bleus, après la défaite face à la Croatie. (photo AFP)

Le sélectionneur des Bleus Didier Deschamps a plaidé pour « une remise en question » après un rassemblement de juin sans victoire en Ligue des nations, promettant de faire « sa propre autocritique » avant le Mondial-2022.

Comment expliquez-vous cette nouvelle défaite ?

L’énergie est tellement supérieure chez l’adversaire et cela fait que c’est dur de lutter. On n’avait certainement pas les moyens sur ce match. On prend un but sur penalty au tout début, ça les met dans le confort et nous dans la difficulté. Mais c’est à l’image de ce rassemblement, où les organismes sont très sollicités. On a manqué de force, d’énergie, de caractère. Il faut l’accepter, même si ça fait mal de ne pas avoir été capable de gagner un match. Ces rassemblements de juin sont compliqués depuis que je suis là. Cette fois, il l’est encore plus.

Il faut une remise en cause. Je m’inclus dedans, la remise en question est d’abord pour moi : je n’avais pas la force ni l’énergie suffisante à leur transmettre (NRLR : Didier Deschamps a été endeuillé par le décès de son père en début de rassemblement). (…) J’aurais eu de mauvaises vacances de toute manière, même si on avait gagné les matches, mais pour des raisons plus personnelles. C’est une sale période. Il faut apprécier les bonnes périodes, sans oublier que ça ne reste que du football. Perdre, il n’y a rien de plus qui peut m’énerver, mais il faut l’accepter et faire en sorte de repartir sur le droit chemin.

Êtes-vous inquiet pour le Mondial ?

Des certitudes, en foot ça n’existe pas. Je ne suis pas inquiet. J’aurai l’analyse et la réflexion avec mon staff, mais il y aura besoin de beaucoup, beaucoup plus de choses si on veut maintenir le standing qui est le nôtre. Il faudra faire beaucoup plus à la rentrée pour se préparer à l’échéance qui est la nôtre. À partir du moment où on n’a pas fait ce qu’il fallait, il faut faire sa propre autocritique aussi. Les résultats nous donnent tort. J’espère qu’on pourra récupérer toutes nos forces, notre caractère et notre esprit combattant.

Dans le vestiaire, personne n’a le sourire. Mais j’ai été joueur aussi, et je sais qu’ils ne pensent qu’à une chose, c’est de profiter de leurs familles. Ils en ont besoin aussi, avant de repartir. Il n’y avait pas l’énergie, mais on a aussi manqué de caractère. Tout est un peu lié. Est-ce que c’est une mauvaise chose pour une bonne chose ? Si on se voyait trop beau, il va falloir réagir. On n’a pas rempli les exigences du haut niveau sur ce rassemblement, certainement parce qu’on n’en avait pas les moyens.

Tirez-vous tout de même quelques enseignements ?

Il y a toujours de l’intérêt. Je préfère garder le verre à moitié plein, même si là, il n’est plein qu’à un quart. Ce rassemblement m’a permis de donner du temps aux jeunes pour s’aguerrir, quitte à faire des erreurs qui se payent cash. Il y a toujours des réponses, des données supplémentaires par rapport à certains joueurs, la concurrence qu’il peut y avoir. Il y a du plus, du moins… Là, il y avait quatre matches, ça amène forcément des éléments nouveaux, au cas où. Sur ce plan-là, c’est toujours enrichissant.