Emmené par sa nouvelle star norvégienne, Erling Haaland (19 ans), Dortmund a dominé (2-1) le PSG en 8e de finale aller de la Ligue des Champions et aurait pu l’emporter sur des chiffres encore plus larges. Dominés, les Parisiens ont cru arracher un nul miraculeux après l’égalisation de Neymar mais devront cravacher au retour dans trois semaines.
Face à un PSG qui était clairement le favori sur le papier, c’est bien Dortmund qui a impressionné ce mardi soir au Signal Iduna Park pour la manche aller de ces huitièmes de finale. Sa victoire est amplement méritée et porte le sceau de son nouvel attaquant vedette, Erling Haaland, auteur des deux buts (69e et 77e) des «Jaune et Noir». Tous ceux qui trouvaient avant cette rencontre qu’on en faisait trop avec ce jeune Norvégien de 19 ans ont sans doute aujourd’hui compris. Les 20 millions payés cet hiver par le Borussia à Salzbourg pour attirer ses services paraissent désormais n’être qu’un pourboire.
Au final, sur cette manche aller, les Parisiens peuvent même sincèrement remercier les joueurs allemands d’avoir si rarement effectué le bon choix pendant la première heure de jeu au moment de faire le dernier geste. Car sinon, l’addition aurait pu être encore bien plus corsée.
Mais où étaient les «4 fantastiques»?
Des Parisiens qui ont souvent semblé «bouffés» dans le jeu par leurs adversaires et l’intensité mise dans cette rencontre. Et qui ne doivent d’être en «si bonne position» au moment d’aborder le match retour (dans trois semaines à Paris) qu’à une défense allemande loin d’être des plus rassurantes, comme prévu. Sans une glissade de Zagadou à la 75e, pas sûr, en effet, que Mbappé parvienne à servir Neymar pour ce qui est le but de l’espoir côté français. Car en faisant beaucoup tourner ces derniers temps et en décidant de changer de système (avec notamment une défense à trois et une attaque à trois) pour ce rendez-vous, Thomas Tuchel, l’entraîneur allemand du PSG, a semblé ruiner ce qu’il avait construit en fin d’année 2019. Oubliés les fameux «4 fantastiques» aux avant-postes, avec un Neymar manquant de rythme (il n’avait plus joué depuis le 1er février), un Di Maria peu présent, un Icardi sur le banc et un Mbappé finalement assez isolé et qui a pratiquement dû attendre plus d’une heure pour mettre en danger Roman Burki.
Avec cette courte défaite, le PSG peut clairement renverser la vapeur au retour. À condition que les fantômes des éliminations au même stade de la compétition ces trois dernières années (face à Barcelone en 2017, au Real Madrid à 2018 et à Manchester United en 2019) ne refassent pas surface ce soir-là…
J. C.
Liverpool muselé, l’Atlético renaît
Mané, Salah, Firmino, muselés: le trio d’attaque de feu de Liverpool, le tenant du titre archi-favori, a été réduit au silence ce mardi soir à Madrid en 8e de finale aller par l’Atlético (1-0). Dans ce même stade Wanda-Metropolitano où ils avaient conquis leur titre européen le 1er juin dernier contre Tottenham (2-0), les Reds sont restés muets mardi, et ont buté sur l’étanche rideau madrilène après l’ouverture du score rapide et efficace de Saul Niguez (4e).
Mais où est passé le jeu de Liverpool ? Alors que Diego Simeone, l’entraîneur des Colchoneros, a confessé lui-même « admirer » le jeu des Anglais lundi, c’est bien son équipe, en grosse difficulté depuis le début de l’année, qui s’est hissée au niveau des champions en titre pour aborder le match retour avec un but d’avance… et une cage maintenue inviolée. La « MSF », le trio d’attaque des Reds qui fait trembler toute l’Europe, auteur de 44 buts depuis le début de saison, soit six de plus que l’équipe de l’Atlético toute entière (38), s’est montrée totalement impuissante mardi, maîtrisée par le bloc « rojiblanco ».