Le Real Madrid respire à nouveau en Ligue des champions après sa victoire 3 à 2 face à l’Atalanta mardi à Bergame, mais retient désormais son souffle pour son attaquant français Kylian Mbappé, sorti sur blessure dès la 36e minute.
Après deux défaites cinglantes, à domicile contre l’AC Milan (3-1) et à Liverpool (2-0), les champions d’Europe en titre ont renoué avec la victoire au terme d’un match au rythme échevelé qui aurait pu très bien leur échapper, tant ils font encore preuve d’une inhabituelle fébrilité.
Avec neuf points, ils se sont relancés dans la course à la qualification, au moins pour les barrages opposant les équipes classées de la 9e à la 24e places à l’issue de cette phase de ligue.
« On a souffert, mais on a aussi bien joué dans le secteur offensif, on avait besoin de cette victoire. L’objectif est d’arriver vivant à Noël, d’ici là, on va récupérer nos blessés », a analysé Carlo Ancelotti.
Rien n’est facile pour les Madrilènes en ce début de saison: cette victoire contre le leader du championnat d’Italie, invaincu depuis trois mois, est entachée par une nouvelle blessure, celle de Mbappé.
Sa soirée avait pourtant bien commencé avec une première occasion dès la 2e minute, détournée difficilement par le gardien de l’Atalanta Marco Carnesecchi.
50e but en C1 pour Mbappé
Son entente avec Brahim Diaz a fait des étincelles : c’est sur une ouverture du milieu marocain que le capitaine des Bleus a ouvert la marque dès la 10e minute en s’ouvrant le chemin du but et en se débarrassant de son défenseur avec un contrôle orienté, suivi d’une frappe quasi instantanée.
Après son 50e but en Ligue des champions, le douzième toutes compétitions confondues sous le maillot du Real, Mbappé a été tout près de doubler la mise dès la 14e minute.
Sur un contre, le champion du monde 2018 a pris de vitesse la défense italienne, mais son tir a été détourné par Carnesecchi.
Après un premier quart d’heure étincelant, Mbappé, à l’image de son équipe, est rentré dans le rang.
Mais à la 36e minute, l’ancien Parisien a fait signe à son banc qu’il devait être remplacé en raison d’une douleur aux ischio-jambiers, a expliqué à l’issue du match Ancelotti.
« Ça n’a pas l’air grave, on verra demain (mercredi). Il ne pouvait pas sprinter, ça lui faisait un peu mal et on a préféré le remplacer », a ajouté le technicien italien.
Après sa sortie, le Real a concédé l’égalisation juste avant la fin de la première période sur un penalty de Charles De Ketelaere après une faute d’Aurélien Tchouaméni dans la surface de réparation (45+2).
Au retour des vestiaires, alors que l’Atalanta monopolisait le ballon et manquait de peu de prendre l’avantage par Ademola Lookman (54e), le Real est repassé en tête grâce à Vinicius.
Retegui manque l’égalisation
Le Brésilien, de retour de blessure, a profité d’une passe involontaire d’Ederson pour tromper Carnesecchi d’une frappe croisée du gauche (56e).
Trois minutes plus tard, l’omniprésent Jude Bellingham a porté le score à 3-1 après avoir éliminé Marten De Roon d’un superbe crochet et enchaîné avec un tir croisé du gauche (59e).
Avec ce sixième but lors de ses six derniers matches, l’international anglais pensait avoir assommé l’Atalanta, mais les lauréats de la dernière Ligue Europa, battus par le Real en août lors de la Supercoupe d’Europe (2-0), n’ont pas abdiqué.
Lookman, qui a mis aux supplices le capitaine madrilène Lucas Vazquez sur le flanc gauche, a relancé son équipe avec une frappe à ras de terre qui a trompé Thibaut Courtois (65e).
Avec l’entrée en jeu de Mateo Retegui, meilleur buteur de Serie A, laissé sur le banc pour raisons tactiques par Gian Piero Gasperini, l’Atalanta a mieux fini que le Real.
Mais Retegui a manqué l’égalisation dans le temps additionnel (90+3): sur un centre de Lookman, il s’est retrouvé seul devant le but madrilène, mais sa reprise a manqué le cadre, épilogue d’un match spectaculaire.
« On est un peu déçu, mais cette défaite va nous faire progresser, il nous manque encore quelques petits détails pour être au niveau d’une équipe comme le Real, on va apprendre de cette défaite », a assuré Gasperini, dont l’équipe ne s’était plus inclinée depuis trois mois.