Le Paris Saint-Germain, trop imprécis, a été battu une nouvelle fois par Dortmund mardi (1-0) et éliminé en demi-finale de Ligue des champions, aux portes de la finale à Wembley.
Un nouveau grand regret dans l’histoire européenne du club de la capitale française, qui ne jouera pas une seconde finale. Paris avait pourtant les armes offensives et les arguments nécessaires pour sortir le « BVB », un club largement à sa portée.
« Nous sommes l’armée du PSG et rien ne pourra nous arrêter », avait même prédit une banderole du Parc des princes des grands soirs.
Mais comme à l’aller (1-0), ils n’ont mis ni assez d’intensité ni assez d’envie – surtout en première période – pour rééditer l’exploit de Barcelone et renverser la situation.
Ironie de l’histoire, le PSG avait ouvert sa campagne européenne en septembre en battant 2-0 au Parc le « BVB ».
Dortmund était cette fois trop bien organisé et suffisamment placé pour se faire surprendre par les attaquants parisiens.
Et quand les Allemands l’ont été, ils ont été encore une fois sauvés par leur poteaux. À quatre reprises.
Après le double-poteau de Mbappé et Marquinhos dans la Ruhr, ce sont Warren Zaïre-Emery (47ᵉ) et Nuno Mendes (61ᵉ) qui ont touché mardi soir les montants.
Puis en fin de match, c’est Kylian Mbappé qui a frappé sur la barre transversale (86ᵉ), alors que Paris poussait sans parvenir à percer le mur jaune. Avant que Vitinha la trouve encore une fois sur une frappe puissante (88ᵉ).
Frustrant : Paris aura donc touché 14 fois les montants adverses cette saison dans la compétition – dont six fois contre Dortmund – un record.
« Le foot n’a pas été juste »
« Le foot n’a pas été juste sur l’aller et retour », « mais le foot récompense celui qui marque et non pas celui qui tire sur le poteau », a réagi Luis Enrique.
Après une première période où ils ont eu la possession du ballon sans en faire grand-chose, ils sont revenus des vestiaires avec de meilleures intentions.
Mais il aurait fallu commencer le match différemment pour espérer quelque chose pour Paris, qui a aligné l’équipe la plus jeune en demi-finale depuis 2009, selon le statisticien Opta.
Sur leur point faible, les coups de pieds arrêtés, ils ont été punis par le « BVB » et Mats Hummels qui a pris le dessus sur Lucas Beraldo et a trompé Donnarumma, qui n’est pas sorti, d’une tête piquée (1-0, 50ᵉ). Son dernier but avec Dortmund en C1 remonte en 2013, l’année où le BVB est allé en finale.
En première période, face au jeu ennuyeux proposé par les Parisiens, on pouvait se demander s’ils avaient bien réalisé qu’ils jouaient pour une place en finale.
Même s’ils se sont davantage montrés dangereux en seconde, ils ont encore été trop imprécis à l’image de la frappe de Gonçalo Ramos – préféré à Barcola – largement au-dessus (60ᵉ) ou la tête de Marquinhos (83ᵉ). En tout sur les deux confrontations : plus de quarante tirs et six poteaux.
« Je n’aime pas trop parler de malchance, quand tu es bon tu ne tapes pas le poteau, mais tu mets dedans, on n’a pas été assez bons dans ce secteur-là », a concédé Kylian Mbappé en zone mixte.
Cette saison, le PSG n’avait jamais enchaîné deux mauvais matches en phase d’élimination directe et semblait meilleur dos au mur. Mieux encore, Paris n’avait jamais perdu contre Dortmund au Parc, qui n’y avait jamais marqué.
Ce fut le pire soir mardi pour contredire ces statistiques, tant la finale semblait atteignable.
La star française, qui a vécu son dernier match de C1 au Parc des Princes avec Paris, n’a toujours pas montré son meilleur visage.
Depuis l’annonce à sa direction de son départ, le N.7 a été loin de son meilleur niveau en Ligue des champions, et ne finira donc pas en beauté avec Paris.
Échouer contre Dortmund, alors que tout semblait sourire aux Parisiens cette saison – jusqu’au tirage au sort de la phase finale – est sans aucun doute une grosse déception pour le club.
« On est très triste et déçu, car on a touché six montants, on méritait de gagner », a réagi le président du club Nasser Al-Khelaïfi en zone mixte.
« Il va y avoir deux jours de profonde douleur et c’est le sport », a aussi confié Luis Enrique. « C’est très important de savoir perdre, pour donner l’exemple aux enfants, il faut féliciter Dortmund, et accepter la défaite ».