Si Anthony Moris et Gerson Rodrigues abordent leur tour de Coupe en grands favoris, Sébastien et Olivier Thill devront créer l’exploit pour poursuivre leur route.
Quatre jours après avoir foulé la pelouse du stade Aleksandar Shalamanov dans la peau d’un titulaire et en être reparti avec un nul (1-1) qui a fait perdre au CSKA Sofia sa place de leader du championnat bulgare (qu’il partage désormais avec le Cherno More Varna, devant à la différence de buts particulière), Enes Mahmutovic était de retour mardi chez son voisin du Slavia Sofia.
Mais il s’est cette fois assis sur le banc et n’en est pas sorti, ce qui n’a pas empêché son équipe de signer sa 14e victoire en 21 matches (0-1) cette saison, d’enchaîner une 17e rencontre consécutive sans défaite et de décrocher, donc, son billet pour les quarts de finale de la Coupe de Bulgarie, dernier trophée à avoir été remporté par le CSKA, en 2021.
Avec Mahmutovic (plus Moris, M. Martins, Chanot, Korac, Carlson, Hall, Pinto, C. Martins, S. Thill, O. Thill, Sinani, V. Thill, Gerson R. et Borges), ils sont donc quinze Roud Léiwen évoluant à l’étranger à pouvoir encore espérer soulever la coupe nationale dans leur pays respectif en 2024, mais pour que ce contingent soit toujours intact demain matin, il faudra qu’Anthony Moris et Gerson Rodrigues fassent le job, et que Sébastien et Olivier Thill fassent, eux, très fort.
Auteur du but qui a permis au Stal Rzeszow (D2) de créer l’exploit fin octobre contre Niepolomice (1-0), pensionnaire de l’élite du foot polonais, «Séba» défie aujourd’hui en huitièmes de finale de la Coupe le Wisla Cracovie.
Aujourd’hui en 2e division, où il ne pointe qu’au 8e rang et ne compte que trois points de plus que le Stal (11e), le Wisla n’en est pas moins un poids lourd local : sacré 13 fois champion, la dernière en 2019, il a également gagné 4 fois la Coupe et disputé 81 saisons en D1, deuxième total le plus élevé derrière l’immense Legia Varsovie (15 championnats et 20 coupes).
Gros défi en perspective, donc, pour l’aîné des frères Thill, mais la tâche s’annonce encore plus ardue pour son frangin Olivier, dont le Sanliurfaspor, modeste 15e de D2 turque, se déplace lui dans la capitale pour y défier l’Istanbul Basaksehir en 32es de finale de la Coupe.
Olivier Thill face au «FC Erdogan»
Le club cher au président Erdogan (au point qu’on le surnomme parfois le «FC Erdogan», car il a été racheté en 2014 par des proches du pouvoir, dont des membres de sa famille, et a connu ensuite une progression fulgurante) est certes relégable en Süper Lig (17e sur 20), mais il compte dans ses rangs quelques internationaux turcs et autres joueurs référencés à l’échelle européenne comme l’attaquant international polonais Krzysztof Piatek (ex-AC Milan, Fiorentina et Hertha Berlin notamment) et le défenseur international français Léo Dubois (ex-Nantes, Lyon et Galatasaray). Il aura, surtout, l’avantage du terrain… où le Luxembourg a d’ailleurs frôlé l’exploit en juin 2022 en Ligue des nations (3-3).
Gerson Rodrigues et Sivasspor (13e de D1) affrontent eux aussi un club stambouliote aujourd’hui, l’Arnavutköy Belediyespor, mais on voit assez mal ce qui pourrait leur arriver face à une équipe classée avant-dernière de son groupe de D3 et qui jouera loin de ses bases.
Également largement favorite sur le papier, l’Union Saint-Gilloise d’Anthony Moris devra, de son côté, tout de même se méfier. Demi-finaliste la saison passée, le leader de la Jupiler Pro League se déplace ce soir en huitièmes de finale de la Coupe de Belgique à Beveren, 9e de D2, mais qui n’a plus perdu sur la scène domestique depuis sept matches, coupe et championnat confondus. Gare à l’excès de confiance.