Les Jeux olympiques de Tokyo, reportés l’an dernier de 2020 à 2021 en raison de la pandémie, auront lieu « quoi qu’il arrive », a assuré mardi le président du comité d’organisation japonais.
« Nous devons dépasser les débats sur le fait de les tenir ou pas. La question, c’est de savoir comment nous les organiserons », a insisté Yoshiro Mori, lors d’une réunion entre le comité Tokyo-2020 et des responsables du Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir au Japon.
« Réfléchissons à cette occasion à un nouveau genre de Jeux olympiques » a encore lancé Yoshiro Mori, alors que les organisateurs japonais ont déjà exprimé leur volonté de faire des JO de Tokyo un « modèle » pour des éditions futures, qui pourraient elles aussi être confrontées à des crise sanitaires comme celle du Covid-19.
Ces déclarations interviennent alors que le Premier ministre japonais Yoshihide Suga a annoncé mardi une prolongation jusqu’au 7 mars du dispositif d’état d’urgence mis en place début janvier dans plusieurs départements du pays (dont Tokyo et sa grande banlieue) pour une durée initiale d’un mois.
L’opinion publique pas favorable
Un durcissement des conditions d’accès au Japon pour les non-résidents a déjà forcé le report de plusieurs événements sportifs, dont une épreuve-test de natation synchronisée servant aussi de tournoi de qualification olympique, décalée à début mai alors qu’elle devait se tenir début mars.
Le relais de la flamme olympique à travers le Japon doit toujours démarrer le 25 mars.
Les organisateurs des JO de Tokyo doivent présenter mercredi de nouveaux détails sur leurs contre-mesures face au coronavirus. Des décisions difficiles sur le nombre de spectateurs, allant jusqu’à un possible huis clos, devraient être prises au printemps. Une large majorité de l’opinion publique japonaise est actuellement opposée à accueillir les JO cette année, craignant que cela n’aggrave la pandémie au Japon, selon de récents sondages.
Mais les organisateurs ont exclu tout nouveau report ou annulation, et ont reçu le soutien du Comité international olympique (CIO) comme de sportifs du monde entier.
LQ/AFP