Accueil | Sport international | Leandro Barreiro champion au bout du derby de Lisbonne?

Leandro Barreiro champion au bout du derby de Lisbonne?


(photo DR)

PORTUGAL Le Benfica Lisbonne accueille le Sporting pour un match qui met tout le pays dans un état d’excitation optimal. Le gagnant peut tout rafler !

Même au Grand-Duché, les supporters du Benfica Lisbonne se régalent de cette statistique et se la refilent façon grands connaisseurs : depuis 1954, jamais le Sporting n’est parvenu à conserver son bien d’une année sur l’autre. Il a été sacré onze fois. Jamais deux fois de suite. Est-ce un signe que les Leões, champions en titre, vont fatalement passer la main à leurs grands rivaux du Benfica?

Ils ont été très nombreux, ces dernières heures, à décoller du Findel pour faire partie des 66 000 privilégiés qui auront le droit de rentrer à l’Estadio da Luz, à l’espérer. Privilégiés parce que les 3 000 billets dévolus aux fans du Sporting sont partis en trente minutes. Le reste de la «Cathédrale» s’est rempli en deux petites heures. Et au marché noir, le moindre billet ne se trouve pas à moins de 3 000 euros.

Il y a semble-t-il une violente accélération dans les passions déchaînées autour de ce match pas comme les autres et pour cause, il pourrait désigner le champion. Irrémédiablement. Les deux clubs sont à égalité de points avec un très léger avantage de 3 buts au goal-average, pour le Sporting. Ce dernier détail n’a que peu d’intérêt dans l’immédiat puisqu’en cas d’égalité en fin de championnat, c’est aux confrontations particulières que le vainqueur sera désigné. Après la victoire du Sporting 1-0 à l’aller, les données sont donc les suivantes : s’il bat le Benfica, le Sporting sera sacré. S’il bat le Sporting avec deux buts d’écart, Benfica sera sacré. Ce n’est pas une vision de l’esprit, c’est une finale. Et Benfica, qui devra finir à Braga, n’a pas le droit de la rater car il ne peut décemment pas tout miser sur la 34e journée.

C’est l’Inter Milan qui va les sacrer

À l’heure actuelle, un succès de Leandro Barreiro et ses coéquipiers est donné à 2 contre 1 par les sites de paris en ligne. Le nul et la victoire du Sporting sont, grosso modo, à 3 contre 1. L’Erpeldangeois, forcément, espère que les bookmakers auront raison et que le club s’offrira une 39e couronne dans son histoire. Cela n’ouvrirait pas le palmarès du Roude Léiw, déjà vainqueur en Coupe de la Ligue, mais cela renforcerait encore un peu plus la thèse d’un fabuleux triplé, dans l’attente de la finale de la Coupe face… au Sporting. Un «truc» qui n’a plus été fait depuis 2014. Par Benfica d’ailleurs.

Avant ce match hors norme, la statue de Lion qui orne l’un des ronds-points aux alentours du stade Alvalade a été vandalisée et repeinte en rouge. La tension monte. Et pourtant, un signe ne laisse pas place au doute quant à l’issue des 90 minutes : à chaque fois que l’Inter Milan a été en finale de la Ligue des champions, Benfica a été sacré. Ça a été le cas en 1964, 1965, 1967, 1972, 2010 et 2013. Quatre jours après la qualification des Italiens pour la finale de Munich, (en éliminant ce Barça qui a bouté le club lisboète hors de la compétition), tout est-il déjà écrit dans les astres?

Benfica va quand même devoir se souvenir que même s’il ne compte qu’une défaite sur ses 36 derniers matches à la maison, il n’a gagné qu’un seul de ses cinq derniers derbys à domicile. Au bout, «Leo» peut écrire une nouvelle ligne à son CV.