Le Tour de France arrivera à Nice en 2024, désertant Paris pour la première fois depuis 1905 en raison des Jeux Olympiques, ont indiqué la ville de Nice et les organisateurs de la Grande Boucle jeudi lors d’une conférence de presse.
Autre annonce : la dernière étape, traditionnellement un sprint sur les Champs-Élysées, sera cette fois un contre-la-montre individuel. Ce sera la première fois que le Tour se termine sur un chrono depuis le dénouement légendaire de 1989 où le Français Laurent Fignon avait perdu le maillot jaune pour huit secondes, plus faible écart de l’histoire, face à l’Américain Greg Lemond.
Comme c’est généralement le cas dans une année olympique, le départ de cette 111e édition, qui devrait s’élancer pour la première fois depuis l’Italie et la ville de Florence, sera avancé d’une semaine. La course partira donc le 29 juin et arrivera le 21 juillet, cinq jours avant le début des Jeux Olympiques.
« C’est à 37 reprises que Nice a accueilli le Tour avec deux départs en 1981 et 2020 », ce dernier « dans un contexte sanitaire très difficile » avec la pandémie de Covid-19, s’est félicité le maire de Nice, Christian Estrosi.
Que le Tour de France arrive à Nice était acté depuis un moment, alors que les Jeux de Paris (26 juillet-11 août) vont chambouler le programme sportif estival cette année-là.
Ce n’en est pas moins une petite révolution puisque la plus célèbre course du monde s’est, à l’exception des deux premières éditions en 1903 et 1904 arrivées à Ville d’Avray (Hauts-de-Seine), jusque-là toujours terminée à Paris. D’abord au Parc des Princes (de 1906 à 1967), puis au vélodrome de la Cipale (1968 à 1975) et depuis 1975 sur les Champs-Élysées.
« Nice est une ville qui rayonne, connue mondialement. Il y a la beauté du cadre et la montagne à côté. La ville offre un décor exceptionnel et un terrain d’expression formidable pour les champions qu’on va utiliser », explique le directeur du Tour, Christian Prudhomme.
Pour ce Tour pas comme les autres, les organisateurs prévoient ainsi un « week-end final en feu d’artifice » avec d’abord, le samedi, une étape « orientée montagne » au départ de Nice. Puis, le lendemain, en guise d’ultime juge de paix, un contre-la-montre individuel, 35 ans après celui entre Versailles et les Champs Élysées en 1989, une édition restée dans toutes les mémoires.
En 2025, le retour à la normale est déjà programmé, d’autant qu’on aura quelque chose à fêter. « On sera ravis de retrouver Paris et les Champs-Élysées pour les 50 ans de la première arrivée sur les Champs en 2025 », souligne Christian Prudhomme.