Clap de fin, pas pour tous. Face au coronavirus, la Fédération française de football (FFF) a sifflé jeudi l’arrêt définitif de la saison dans ses compétitions d’amateurs et de jeunes, mais a entretenu l’hypothèse d’une reprise du National 1 et de la D1 féminine.
Si le football doit renouer le fil de sa saison cet été en France, quatre championnats seraient concernés : la L1 et la L2, gérés par la Ligue (LFP) qui œuvre pour leur redémarrage, ainsi que la N1 (3e niveau masculin) et la première division féminine, que chapeaute la FFF. Pour le reste, soit l’immense majorité des près de deux millions de licenciés, du niveau départemental au N2, c’est déjà les vacances, bien qu’il reste des matches à jouer.
Le comité exécutif de la fédération présidé par Noël Le Graët a acté, sans surprise, l’arrêt définitif de la saison chez les amateurs et les jeunes. Celle-ci était suspendue depuis le 12 mars, devant la propagation du nouveau coronavirus. « La FFF espérait une reprise des compétitions tant le rôle social du football est essentiel », mais « à la lumière des dernières annonces du président de la République, prolongeant les mesures sanitaires de confinement jusqu’au 11 mai, cette possibilité de reprise raisonnable des activités n’est plus possible », a commenté la fédération, qui a dû s’adapter à ce scénario inédit.
L’instance a choisi de fixer le classement en fonction du quotient entre le total de points obtenus et celui de rencontres jouées, afin de neutraliser l’effet des matches reportés. Tout cela a fait des heureux : Bastia, qui avait chuté en 2017 de la L1 au N3 (5e division) en raison de difficultés financières, valide ainsi son accession en National 1, grâce à sa première place du groupe A de N2. Même chose pour Saint-Brieuc, Sète et Annecy. Il reste à savoir qui fera le chemin inverse.
La reprogrammation prochaine de la finale de la Coupe de France ?
Le National, où neuf journées sont encore à disputer, pourrait se terminer cet été, à l’instar de la L1 et de L2 qui espèrent reprendre en juin. La FFF a choisi de calquer son sort à celui de ses deux grandes sœurs professionnelles auquel il est attaché : le troisième de N1 doit en effet disputer un barrage face au 18e de L2 pour monter. « À l’heure actuelle, la possibilité de report du calendrier de ces deux compétitions (NDLR : N1 et D1 féminine) à partir de juin permet en effet d’envisager une reprise », écrit l’instance qui suit la même ligne pour la D1 féminine, au destin lié avec l’UEFA.
En effet, l’instance européenne ne veut pas entendre parler de fin prématurée de championnats, menaçant même de priver de Coupes d’Europe les pays frondeurs. Pour les sections féminines de l’Olympique lyonnais ou du Paris SG, finir la saison est donc nécessaire pour rejouer la Ligue des champions, selon cette logique. Mais quand la compétition pourra-t-elle reprendre? Là, le flou perdure, même si la levée progressive du confinement à compter du 11 mai, annoncée lundi par le président de la République, entretient l’espoir d’achever avant fin juillet l’exercice en cours parmi les décideurs du foot français. La FFF espère ainsi annoncer « prochainement » la reprogrammation de la finale de la Coupe de France entre le Paris SG et Saint-Étienne ainsi que des demi-finales et la finale de la Coupe de France féminine.
AFP/LQ