Le directeur général adjoint du FC Metz, Philippe Gaillot, dresse le bilan du mercato hivernal, qui vient de fermer ses portes.
Les réajustements opérés durant ce mercato correspondent-ils à vos attentes ?
Philippe Gaillot : C’est à peu près ce qu’on souhaitait faire. La priorité était de trouver des joueurs capables de nous renforcer sur le plan défensif, notamment durant la CAN. D’où les arrivées de Jean-Armel Kana-Biyik et d’Ibrahim Amadou. Le poste de latéral gauche était aussi un objectif.
Fali Candé est un joueur qui correspond bien à ce qu’on cherchait. La venue de Louis Mafouta correspond plus à un pari qu’à un recrutement. C’est un joueur au parcours atypique, mais qui peut nous apporter de la fraîcheur.
N’auriez-vous pas souhaité l’arrivée d’un attaquant expérimenté pour compléter l’effectif ?
Non, pas forcément. On compte sur Nicolas de Préville et sur Ibrahima Niane, qui est un joueur sur lequel on continue de s’appuyer. Je n’oublie pas non plus le retour d’Opa Nguette. Ce sont trois éléments expérimentés. Lenny Joseph est resté : il est en grosse progression. On veut faire confiance à des joueurs qui, pour nous, seront performants à un moment ou un autre.
Dans le sens des départs, quatre joueurs supplémentaires font l’objet d’un prêt. Une nécessité ?
On voulait qu’ils puissent avoir plus de temps de jeu, qu’ils puissent se montrer et redevenir eux-mêmes. C’est le cas de Warren Tchimbembé (Mirandes), d’Amine Bassi (Barnsley) ou de Lamine Gueye (Paris FC). Lui, par exemple, avait beaucoup joué la saison dernière, mais il a eu plus de mal cette année.
C’est le cas également de Cheikh Sabaly (Quevilly-Rouen) qui avait fait une très bonne préparation, avait démarré la saison, mais a eu un peu de mal à s’imposer. Le but, c’est qu’ils jouent et continuent à progresser.
Finalement, le FC Metz a « dégraissé« dans le secteur offensif et s’est renforcé défensivement…
C’est d’abord la CAN qui nous a imposé de réagir à court terme. Mais on sait aussi que pour espérer se maintenir, on avait besoin de joueurs d’expérience. C’est pour cela qu’on a misé sur Kana-Biyik et Amadou. Et il fallait aussi résoudre le problème du latéral gauche, car le rôle de nos latéraux sur le plan offensif est très important. Fali entre parfaitement dans cette ligne.
Évoqueriez-vous la notion d’opération commando ?
Non. L’objectif est de compter sur des joueurs d’expérience, qui connaissent la Ligue 1. On est dans un groupe qui va lutter jusqu’au bout pour ce maintien. Il va falloir jouer des coudes. Dans ce contexte, s’il est important d’avoir de jeunes joueurs pour apporter du dynamisme, il est aussi nécessaire de s’appuyer sur des éléments d’expérience, qui savent gérer des situations qui peuvent être parfois délicates. C’est primordial.
D’autres profils ont été à l’étude, comme celui de Clément Grenier…
Oui, on a regardé, mais dans ce genre de dossiers, il faut l’opportunité et que tout le monde soit là au bon endroit au bon moment… Sur une ou deux possibilités sur un joueur offensif, ça a failli se faire, mais ça ne s’est pas concrétisé. Cela dit, on est armé, d’autant que Farid Boulaya est rentré de la CAN plus tôt qu’on ne l’avait imaginé.
Quinze jours de présence supplémentaire avec nous, ça change beaucoup de choses. Aujourd’hui, il ne reste plus que Pape Matar Sarr en sélection. C’est difficile pour ceux qui sont rentrés, mais c’est une bonne nouvelle pour le club : ils peuvent préparer le match de Troyes dans de bonnes conditions.
Jean-Sébastien Gallois
(Le Républicain lorrain)