Le 46e marathon de Chicago doit honorer dimanche la mémoire du Kényan Kelvin Kiptum, qui y avait établi un époustouflant record du monde il y a un an, avant de décéder en février 2024 dans un accident de la route.
Le 8 octobre 2023, Kelvin Kiptum, athlète méconnu âgé de 23 ans, avait réussi l’impensable en s’imposant en 2 heures et 35 secondes pour s’emparer du record du monde de son compatriote Eliud Kipchoge (2h01:09), le roi du marathon. Nouvelle star de la course, qui visait un marathon en moins de deux heures en avril 2024 puis l’or aux Jeux olympiques de Paris, Kiptum s’est tué le 11 février après une sortie de route dans la localité de Kaptagat, dans la vallée du Rift, non loin de son lieu de résidence et d’entraînement. Son entraîneur, le Rwandais Gervais Hakizimana, également à bord, a aussi été tué dans l’accident.
« Les 2 heures et 35 secondes passées par Kelvin Kiptum dans les rues de Chicago en octobre dernier resteront dans l’histoire du marathon de Chicago. Cette année, alors que nous constatons ce vide sur la ligne de départ, nous voulons honorer son héritage », écrivent les organisateurs. Des autocollants à coller sur leur dossard sont proposés aux 50 000 participants de ce grand marathon, l’un des six « majeurs » dans le monde, et une minute de silence sera observée sur la ligne de départ.
Birhanu Legese, meilleure référence chronométrique
Sans lui, l’Ethiopien Birhanu Legese se présente avec la meilleure référence chronométrique (2h02:48 à Berlin en 2019), mais n’a plus connu le succès depuis le marathon de Tokyo en 2020. Les Kényans Amos Kipruto (vainqueur à Londres en 2022), Vincent Ngetich (2e à Berlin en 2023) et Daniel Ebenyo (qui fera sa première sur la distance après une médaille d’argent mondiale sur 10 000 m en 2023) complètent la liste des favoris.
Sans la tenante du titre néerlandaise Sifan Hassan, au repos après ses exploits aux Jeux de Paris (trois médailles dont l’or du marathon), la Kényane Ruth Chepngetich, championne du monde 2019 et deux fois vainqueur à Chicago (2021 et 2022), est la plus rapide des engagées (2h14:18).
Elle fera notamment face à sa compatriote Joyciline Jepkosgei (gagnante à Londres en 2021) et à l’Ethiopienne Sutume Kebede, femme la plus rapide de l’année (2h15:55 à Tokyo en mars).